Alors que l’Assemblée nationale étudie la loi sur la famille, l’Union nationale des associations familiales (UNAF) réfléchit au rapport Ecole -parents dans le cas des couples divorcés. Cela l’amène à faire des recommandations sur les cas d’actes simple , engageant un seul parent, et ceux qui doivent relever de la double signature.
Il y a bien des façons d’être parent divorcé. Le partage de l’autorité parentale peut être apaisé ou conflictuel, par exemple, ce qui amène à des postures différents envers l’Ecole. L’étude relève que les établissements communiquent différemment avec les parents. » Certains établissements prennent vraiment en compte les deux parents : toutes les informations sont adressées par mail en double, une double signature est souvent demandée : cette attitude est fortement valorisée par les parents, quelle que soit l’organisation de la garde de l’enfant. Elle leur parait rassurante : en cas de difficulté importante, chacun des deux parents sera prévenu », note l’étude. De même, « concernant les rencontres parents-professeurs, notamment les rencontres individuelles organisées en fin de chaque trimestre, certains parents interviewés rapportent que les établissements se contentent de rencontrer un seul des deux parents, souvent la mère, ce qui peut leur sembler problématique, dans un contexte de séparation ».
« Pour favoriser une coparentalité effective et encourager un investissement des deux parents, l’école aurait un rôle à jouer », estime l’UNAF. « La plupart des interviewés attendent de l’école qu’elle prenne en considération la séparation, le mode d’hébergement, et qu’elle soit informée des difficultés relationnelles éventuelles entre les parents… Pour la majorité, il est essentiel que les informations soient délivrées aux deux parents, quand ils sont séparés. Les rencontres parents-professeurs doivent aussi concerner les deux parents, dans la mesure du possible. Certains interviewés souhaiteraient un comportement plus volontariste de la part de l’école : si l’un des parents n’est jamais rencontré, il faudrait le convier spécifiquement si l’enfant est en difficulté. Il semble par ailleurs que la garde alternée garantisse un investissement plus équilibré des deux parents dans la scolarité des enfants ».