Un comité spécialisé a examiné le 7 mai les projets de textes d’application de la loi d’orientation. Le texte le plus délicat, celui sur les conseils de cycle au primaire, comme le conseil école – collège, a été remis à plus tard. Il sera examiné en Conseil supérieur de l’éducation en juin. Par contre le CSE du 16 mai étudiera des textes sur la modification des conseils d’administration pour y doubler les représentants des collectivités territoriales, sur les secteurs de recrutement des collèges, la double inscription des élèves de CPGE ou la priorité des bacheliers professionnels en STS. Tous ces textes dérivent de la loi d’orientation et ne devraient pas faire débat.
Mais le débat aura bien lieu. Le 7 mai, le Snes publie un numéro de l’Université Syndicaliste, sa revue, qui prend à partie de nombreux points de la loi d’orientation. La revue s’attaque à l’orientation des bacheliers professionnels en STS. » Certes, pour les bacheliers professionnels, les formations au BTS sont celles où ils ont le moins de risque d’échec, mais celui-ci demeure élevé. Les afficher comme public prioritaire sans se donner les moyens de leur réussite risque d’augmenter encore l’échec… Au final, ce serait l’existence même du BTS qui serait en cause ». Dans un autre article ce sont les conseils, dont les conseils de cycle et école collège, qui sont attaqués à travers le projet de circulaire de rentrée. » Le ministère travaille à l’installation du conseil école-collège et des conseils de cycle en articulation avec le conseil pédagogique. Le résultat quoiqu’en disent les responsables de la DGESCO, est la mise en place d’une usine à gaz dans laquelle les enseignants, mais aussi les personnels d’encadrement, passeront d’innombrables heures de réunions parfaitement inutiles et qui, au bout du compte, donneront tout pouvoir aux chefs d’établissement pour imposer des pratiques fondées sur une vision du système éducatif souvent bien éloignée de celle des enseignants et de leur professionnalité »