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COMMENT L’ECOLE SE PRIVATISE
Quel financement pour l’Ecole ?
L’éducation dans le monde est-elle en train de se privatiser ? C’est le scénario que décrit le numéro d’avril 2014 de la Revue internationale d’Education de Sèvres. Alors que l’impératif budgétaire s’impose comme jamais en France, elle vient scruter les modes de financement de l’Ecole dans le monde. Elle trouve de la diversité (le Burkina Faso ce n’est pas la Norvège) mais surtout des points communs. Partout l’Etat recule devant une privatisation montante de la dépense d’éducation. Partout les frontières entre le privé et le public s’estompent. Serait ce la mise en place d’un marché éducatif ?
Pourquoi réduire les congés d’été au-delà de 6 semaines ?
Ramener les congés d’été à un mois seulement améliorerait-il l’efficacité de l’enseignement ? La question est posée en Angleterre par l’Association nationale des chefs d’établissements (NAHT). Le Royaume Uni compte déjà des vacances d’été particulièrement courtes par rapport aux usages européens avec seulement 6 semaines. Le NAHT envisage de le ramener à un mois et de disposer les deux semaines ailleurs dans l’année. Elle a pour cela d’excellentes raisons.
L’Education, terre d’inégalités
L’école républicaine peut-elle être inégalitaire ? On sait que la question est posée pour les élèves. La publication du Bilan social de l’Education nationale interroge aussi les inégalités internes qui s’avèrent très fortes pour des corps enseignants où l’égalité est une quasi religion. Inégalités de genre, ruptures géographiques, fractures de qualification, les inégalités sont nombreuses. Un vrai chantier pour un ministre qui fait de leur traque sa première mission…
L’Angleterre met la main à la poche pour trouver des professeurs de maths
Devant la pénurie de professeurs de maths et de physique, l’Angleterre a une approche empirique. Les étudiants enseignants seront payés 40 000 livres par an pendant leurs deux années d’étude, annonce BBC News. C’est le double de ce que touchent les futurs professeurs dans les autres disciplines. Il recevront la même somme la troisième année. De grandes entreprises comme Barclays ou BAE Systems subventionneront ce programme.
RYTHMES : LE DECRET PUBLIE
Le décret est publié
Trois jours après son examen par le Conseil supérieur de l’éducation et au lendemain de sa présentation au Conseil des ministres, le décret » portant autorisation d’expérimentations relatives à l’organisation des rythmes scolaires dans les écoles maternelles et élémentaires » est publié au Journal Officiel du 8 mai. Benoît Hamon a annoncé le 7 mai la prolongation des subventions du fonds d’amorçage versé par l’Etat aux communes. Il veut en finir vite. Mais si le ministre publie ce texte rapidement c’est aussi parce qu’il laisse moins d’un mois aux communes pour présenter leur demande d’expérimentation.
La circulaire ministérielle dévoilée
La circulaire ministérielle sur la mise en oeuvre des expérimentations des rythmes scolaires, que le Café pédagogique s’est procurée, détaille les conditions de l’expérimentation et les cas où les conseils d’école peuvent demander à bénéficier du décret. Le texte que nous présentons n’est qu’un projet. Il sera soumis au Conseil supérieur de l’éducation le 5 mai. Il sera ensuite validé ou modifié par le ministre.
Le Cse rejette le décret Hamon
Réuni le 5 mai, le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) a rejeté nettement, par 31 vois contre, 3 pour et 27 abstentions le décret sur les expérimentations de rythmes scolaires présenté par Benoit Hamon. Apparemment le rejet est plus net que pour le décret Peillon qui avait eu 23 voix contre et 5 pour. Apparemment aucun consensus ne peut être trouvé sur les rythmes scolaires. Mais dans la réalité il est bien possible que ce soit juste le contraire. C’est ça le CSE…
A Lieusaint, Benoît Hamon face à la réforme
Réformer c’est compliqué. C’est ce que Benoît Hamon a pu expérimenter le 2 mai à Lieusaint (77). A l’école de la Ferme de la chasse, les réalités du terrain nuancent le discours officiel. Pour le ministre, la réforme des rythmes est nécessaire. Ce n’est pas l’avis de tous les professeurs présents. Il présente un décret de portée limitée. Or le maire de Lieusaint, qui applique déjà la réforme depuis la rentrée, ne cache pas son intention de modifier l’année prochaine les horaires du périscolaire…
Hamon, les sénateurs et les questions des maires
Durant deux heures, le 30 avril, Benoît Hamon a défendu son projet de décret sur les rythmes scolaires devant les sénateurs de la Mission commune d’information sur les rythmes scolaires. Pas de cadeaux mais des questions directes qui ont amené le ministre à préciser son argumentation et à affronter les questions des élus locaux. Il a annoncé une grande campagne de communication sur la réforme.
Hollande : Le décret Hamon sera appliqué
Il faut laisser sa chance à la réforme des rythmes. C’est ce qu’a déclaré François Hollande au cours d’un long entretien sur RMC le 6 mai. Il a également défendu le principe des 60 000 postes et annoncé une modification de la carte des régions et un report des élections régionales pour 2016.
Du temps pour les maires ruraux ?
Président de l’Association des maires ruraux de France, Vanik Berberian demande dans Le Monde du temps pour appliquer la réforme. Il critique la position des enseignants.
REUSSITE EDUCATIVE
Où est passée la réussite éducative après le remaniement ministériel ?
La réussite éducative va-t-elle survivre au départ de George Pau-Langevin, demande Jacqueline Costa-Lascoux, Directrice de recherche au CNRS (1). Pour elle, » certains préfèrent vilipender « tout ce qui ne va pas » : les institutions, les politiques, l’École qui discrimine, les moyens insuffisants… Pourtant, c’est un aggiornamento qui serait nécessaire pour construire une École de l’hospitalité et de la citoyenneté ».
Réussite éducative : Une journée pour apprendre à s’écouter
A quoi ça sert la réussite éducative ? Pour la Journée académique de la réussite éducative, l’académie de Paris a choisi comme thème, le 7 mai 2014, « Bien être et santé ». Près de 200 personnes, coordonnateurs de réseaux, médecins et infirmiers scolaires, personnels de la Ville de Paris, représentants des associations ont travaillé en ateliers et écouté des experts. Pour quel résultat ? Les réactions aux informations données montrent que la mise en réseau fonctionne. Et la qualité des projets présentés montre que les enseignants ont intérêt à s’intéresser de près aux démarches de réussite éducative.
LA DGESCO REMANIEE
Les rythmes font une victime : Le numéro 2 du ministère démissionne
Jean-Paul Delahaye, directeur général de l’enseignement scolaire, a remis sa démission le 30 avril. Son départ renforce les interrogations et les craintes sur les choix pédagogiques de Benoît Hamon.
Florence Robine nommée à la Dgesco
Le Conseil des ministres du 7 mai devrait annoncer la nomination de Florence Robine à la tête de la Direction générale de l’enseignement scolaire (Dgesco). La direction générale de l’enseignement scolaire élabore la politique éducative et pédagogique et assure la mise en œuvre des programmes d’enseignement des écoles, des collèges, des lycées et des lycées professionnels. Proche de JP Delahaye, Florence Robine a géré avec beaucoup de dynamisme et d’ouverture deux académies particulièrement difficiles : la Guyane et Créteil. Elle est aussi la première femme à accéder à ce poste de responsabilités.
PEDAGOGIE
Un bon usage de la notation est-il possible ?
Faut-il renoncer aux notes, comme s’y essaient quelques établissements expérimentaux ? Ni l’institution, ni ses acteurs n’y semblent prêts. Ce qui n’empêche pas d’examiner les pratiques réelles, de les comparer avec celles d’autres systèmes scolaires, de juger si certaines semblent mieux adaptées à l’apprentissage et à la réussite scolaire. Pierre Merle, sociologue, agrégé de Sciences économiques et enseignant à l’ESPE de Bretagne intervenait le 30 avril 2014, dans le cadre des Mercredis de Créteil du CNDP, à l’occasion du cycle « Pour une école bienveillante : renforcer le plaisir d’apprendre » pour une réflexion sur la Notation des élèves : état des savoirs et « pratiques efficaces ». Il entendait montrer que certaines données sont à prendre davantage en considération : renoncer à l’idéal de la note « vraie », admettre la réalité des « biais » d’évaluation qui influent sur les notes, mutualiser et varier les formes d’évaluation pour atténuer leurs effets pervers. Un usage révisé de la notation, en somme, au service de l’équité et du progrès scolaire.
Le Guide 2014 du bac et du brevet
Peut-on avoir le bac ou le brevet avec Internet ? Seul un travail régulier tout au long de l’année scolaire peut assurer une réussite finale à l’examen. Le surf tardif sur quelques sites à la veille de l’épreuve n’est en rien une préparation sérieuse au bac et au brevet. Pour autant, Internet peut aider les candidats.
APB : Plus d’inscriptions mais toujours des difficultés d’orientation
Cette année, 762 400 jeunes sont allés au bout de la procédure APB d’orientation post bac, soit 52 000 de plus qu’en 2012. Ce bon résultat résulte des amélioration apportées à APB en 2013 par G Fioraso. Mais ce beau résultat est tempéré par le maintien de difficultés d’orientation. En effet 47% des jeune sont demandé en premier voeu l’université, 35% des STS et 8% des CPGE. Au final l’université accueillera 63% des jeunes. L’objectif d’information sur les filières reste donc à atteindre. La ministre a annoncé le 2 mai que à partir de 2015 APB intègrera des informations sur les débouchés pour chaque formation.
NUMERIQUE
Numérique : Une pédagogie enrichie ou augmentée ?
S’il n’y a pas de pédagogie numérique, il y a des pédagogies qui « embarquent » le numérique. Souvent à la recherche de la « plus-value » du numérique en éducation, nombre d’analystes se limitent à la plus-value en terme de performance, en particulier de note. Par rapport aux finalités d’un système éducatif (et pas seulement scolaire), il apparaît de plus en plus que la première « plus-value » du numérique en éducation, c’est de permettre aux jeunes (en priorité) de situer les objets numériques dans leur cadre de vie actuel et futur et plus généralement par rapport à l’ensemble de la culture, au contact de laquelle l’école est censée permettre le développement personnel. L’objectif étant de leur permettre de les utiliser pour améliorer leur entrée dans la société sans en faire des « clients-consommateurs » béats, mais plutôt « des usagers réflexifs qui s’autorisent des choix ». Entre la note et la capacité de choix, il y a un écart important à analyser et approfondir pour comprendre en quoi, dans quelle mesure, le numérique peut « enrichir » et « augmenter » la pédagogie dans le cadre de cette finalité éducative et pas dans le cadre de la seule performance scolaire, qui est encore pour l’instant, fondée sur des modèles qui n’intègrent pas la présence (fait social total) du numérique dans l’ensemble des sphères de la vie quotidienne des jeunes et des adultes.
La Polynésie réinvente le site académique
Les feuilles de connexion l’attestent on se connecte depuis Hawaï , la Polynésie américaine, sur le nouveau site académique voulu par le Vice-Recteur, Pascal Charvet. En quelques mois, il a imaginé ce que pourrait être le site académique de demain : un espace qui rende service aux usagers, qui participe de son espace culturel et qui soit accessible depuis n’importe quel outil, ordinateur comme smartphone.
Numérique : Tablettes : « Arrêtons de les admirer »
« Le développement des projets de toutes sortes autour des tablettes numérique est révélateur d’une fascination collective », écrit Bruno Devauchelle sur son blog. « L’observation plus fine des possibilités techniques (matérielles et logicielles) et des activités réellement menées avec ces tablettes dans des contextes éducatifs (scolaires ou non) montre qu’un écart important existe entre plusieurs éléments. Entre les discours et les réalités. Entre les pratiques et les nouveautés ».
Bac : Les épreuves à distance très encadrées
Une note de service publiée le 1er mai définit les circonstances et les types d’épreuves qui peuvent être passée à distance au baccalauréat. Le texte limite ces dispositif à certaines catégories d’épreuves » justifiées par des circonstances particulières ».