Il faut laisser sa chance à la réforme des rythmes. C’est ce qu’a déclaré François Hollande au cours d’un long entretien sur RMC le 6 mai. Il a également défendu le principe des 60 000 postes et annoncé une modification de la carte des régions et un report des élections régionales pour 2016.
« On est passé à 4 jours, et il a été observé que c’était une exception, dans tous les autres pays européens il y a une semaine de travail qui fait que les enfants sont sur 5 jours, 4,5 jours, pour qu’ils aient des journées qui soient moins longues et moins fatigantes. Qu’il y ait eu des difficultés d’application, j’en conviens volontiers, et c’est la raison pour laquelle j’ai demandé à Benoît Hamon d’adapter, de simplifier, d’assouplir. Mais laissons aussi la possibilité à cette réforme d’être appliquée de manière intelligente et nous en ferons l’évaluation ». Interrogé par une opposante à la réforme, François Hollande a pris le temps de défendre la réforme des rythmes. » Ne caricaturons pas les activités périscolaires, c’est important, l’éducation musicale, l’animation culturelle, le sentiment que les enfants peuvent aussi donner le meilleur d’eux-mêmes ». Conclusion : le décret Hamon « entrera en vigueur, bien sûr ».
Le président de la République a saisi l’occasion de revenir sur les 60 000 postes promis pour l’éducation. « J’aurais pu réduire le nombre de postes que j’ai annoncés pour le quinquennat, 60 000, je ne l’ai pas décidé parce que je considère que la chance doit être donnée à tous les enfants de France, que l’école de la République c’est un moyen puissant de promotion, d’élévation, de réussite, et aussi de citoyenneté ».
Sur la réforme territoriale, qui affectera le système éducatif, le président a annoncé une « accélération de la réforme » avec le passage à 12 régions et le report des élections régionales en 2016. Les conseils généraux devraient être supprimés pour cette date.