» On se figure communément la relation que les ados entretiennent avec le numérique comme une relation euphorique placée sous le signe d’un engouement toujours renouvelé : parce qu’ils réclament ardemment un (nouveau) mobile, parce qu’ils en demandent toujours plus (plus de temps autorisé devant les écrans, plus de crédit ), parce qu’ils investissent sans cesse de nouveaux services ou de nouveaux réseaux sociaux, parce qu’ils se séparent difficilement de leur mobile, il est tentant d’assimiler cette ’adhérence’ observable aux outils à une adhésion inconditionnelle. Une polarité semble aujourd’hui admise entre le divertissement, souvent suspecté d’être vain, offert par les outils et les services numériques et un ennui doté d’une nouvelle noblesse que l’on assimile volontiers à la posture contemplative. Les adolescents fuiraient l’ennui et ses possibles bienfaits en s’immergeant dans les écrans. »
Une enquête publiée sur le site de la Fédération française des télécoms, reprend plusiers études pour montrer le caractère complexe du rapport des ados aux outils numériques. » C’est la gamme d’expression de l’ennui qui s’est élargie avec les outils numériques, en offrant des nouvelles ressources a minima pour des modes d’écriture et de prise de vue au ras de la sensation, et au degré zéro de la symbolisation. »