Avec ce mois de février commence une curieuse étape du cheminement de l’Ecole. On entre dans un moment où elle semble en suspension, soumise à des éléments qui lui échappent.
Le premier facteur inattendu c’est la croissance démographique. Ce sont finalement 34 000 élèves supplémentaires qui entreront à l’école primaire à la rentrée ce qui bouleverse les prévisions ministérielles. Curieusement cela n’avait pas été prévu . La croissance dans le secondaire n’a pas plus été anticipée. Et tout cela, on l’a vu de façon caricaturale dans le 92, vient heurter les politiques ministérielles.
Suspension aussi par rapport à la nouvelle donne gouvernementale. Le président a amorcé un changement de politique à 180 degrés. Il faut maintenant que le gouvernement s’y plie. Concrètement cela se traduit par les 50 milliards d’économies à trouver. Vincent Peillon a défendu son budget tout le week end. Mais c’est seulement dans quelques semaines qu’on saura ce qui aura été préservé et ce qui devra être dégagé. D’ici là les services ministériels continuent à fonctionner mais dans l’attente…
Suspension aussi sur l’avenir des ministres. Des mouvements commencent dans les cabinets. C’est le signe du remaniement imminent. Dans le cas de l’éducation, le ministre va aussi céder la place au candidat aux européennes.
Les semaines qui viennent vont ainsi se situer dans un contexte particulier. Le bateau continue sur sa lancée et son cap en attendant qu’on lui fixe une nouvelle route ?
F Jarraud