Alors que Facebook fête ses 10 ans d’activité, de nouvelles pratiques des réseaux sociaux se développent chez les adolescents, plus complexes parce que peut-être plus multiples, tout à la fois officielles et clandestines, désordonnées et réfléchies. Libération consacre un reportage en ligne à cette évolution. Les adolescents interrogés montrent combien Facebook, perçu comme « le réseau social des vieux », est désormais utilisé comme simple vitrine ou moyen de tester sa popularité (on ajoutera comme espace de travail collaboratif pour l’Ecole). L’essentiel de l’activité se joue ailleurs, là où les adultes ne vont guère : sur Twitter (« un chat géant »), sur Snapchat (pour partager de « vraies » photos), sur Ask.fm (pour se faire « interviewer » par des anonymes)…
« Avec les réseaux sociaux, souligne la sociologue Joëlle Mérath, la vie des adolescents est publique par défaut, c’est plutôt le territoire privé qu’il faudra délimiter : c’est au sein de ce qu’on va donner à voir qu’on va garder des choses pour soi ou pour quelques-uns. » Pour saisir l’importance d’une éducation active et réflexive à ces nouveaux médias, on peut regarder aussi avec intérêt les recherches menées autour de Facebook par les élèves d’Anne-Marie Patenotte sur leur blog « Passage en 4ème ». Ou encore faire participer ses élèves au sondage national sur les pratiques d’internet qu’ont lancé les élèves brestois du Dispositif Relais de Monique Argoualc’h.