» Vous avez justifié votre présence aux meetings en prétextant un ras-le-bol de la Shoah. Un trop-plein d’enseignement, moralisateur et traumatisant, que vous auriez subi depuis l’école primaire et qui vous aurait rendu antisémites. L’éducation nationale et les institutions de référence sur la Shoah seraient responsables de cette situation, selon vous. Elles auraient donné naissance à une génération de mutants, dont le cerveau aurait été gavé d’images d’horreur par des enseignants obsédés par la Shoah ? » Jacques Fredj, président du Mémorial de la Shoah répond à cette position chiffres à l’appui.
Mais il répond aussi sur le fond. » Dans la salle, vous pourrez y rencontrer des survivants mais aussi des familles d’origine arménienne, des rescapés de la Shoah, des rescapés tutsi, l’un des derniers rescapés tziganes du convoi Z parti de Belgique, tous des écorchés, des survivants des plus grands crimes contre l’humanité. Vous serez certainement étonnés d’y rencontrer d’autres jeunes comme vous, avides de connaissances historiques, et inquiets du vent mauvais qui souffle en France et dans une Europe frappée par la crise économique. »