Par François Jarraud
Vincent Peillon et Aurélie Filippetti ont installé le 10 décembre le nouveau Haut conseil de l’éducation artistique et culturelle. Le conseil remplace celui institué en 2006. Tripartite, à l’intersection de deux ministères, il s’interroge sur son rôle et son influence sur l’éducation nationale.
Créé en 2006, le Haut conseil de l’éducation artistique a été totalement renouvelé par Vincent Peillon et Aurélie Filippetti, ministre de la culture. Le 10 décembre les deux ministres procédaient à l’installation des 24 membres, une assemblée tripartite regroupant des fonctionnaires des ministères, des élus locaux et des personnalités, dont le président Emmanuel Ethis et l’ancien président du Haut conseil première mouture, Didier Lockwood. Le conseil a pour mission le suivi de cet enseignement et, selon A Filippetti, la diffusion de « bonnes pratiques ».
Selon la loi d’orientation, « l’éducation artistique et culturelle est principalement fondée sur les enseignements artistiques. Elle comprend également un parcours pour tous les élèves tout au long de leur scolarité dont les modalités sont fixées par les ministres chargés de l’éducation nationale et de la culture. Ce parcours est mis en oeuvre localement ; des acteurs du monde culturel et artistique et du monde associatif peuvent y être associés ». Une circulaire , en mai dernier, est venue préciser ces orientations. 71 collèges expérimentent cette année le parcours. L’objectif affiché est » réduire les inégalités et favoriser un égal accès de tous les jeunes à l’art et à la culture ». Selon la circulaire, « le parcours d’éducation artistique et culturelle a pour objectif de mettre en cohérence enseignements et actions éducatives, de les relier aux expériences personnelles, de les enrichir et de les diversifier… Il doit permettre au jeune, par l’expérience sensible des pratiques, par la rencontre des œuvres et des artistes, par les investigations, de fonder une culture artistique personnelle, de s’initier aux différents langages de l’art et de diversifier et développer ses moyens d’expression ». Le projet doit être « coconstruit dans une logique de territoire éducatif ».
C’est en se référant à Pisa que Vincent Peillon a justifié l ‘installation du Haut conseil. « Le parcours d’éducation artistique et culturel est un vecteur de redressement car Pisa a montré que nos élèves sont anxieux et qu’ils ne prennent aps assez la parole ». Pou rlui, « tous les enfants doivent avoir accès au meilleur des productions culturelles et aux pratiques artistiques ». Or seulement 17% des élèves ont accès à une pratique artistique, a annoncé Aurélie Filippetti. La ministre souligne aussi le comportement de certaines communes qui se désengage nt en ce moment de leurs projets artistiques.
Représentant l’Association des régions de France, Henriette Zoughebi, interrogée par le Café pédagogique, souligne la nécessité de dégager des moyens pour cet enseignement. « Ce dont il s’agit avec els parcours c’est de faire de la place à l’intelligence sensible des jeunes. C’est le moyen pour eux de se révéler à eux-mêmes, de reprendre confiance en eux, à partir de quoi ils peuvent entrer dans un processus de réussite. Si on veut faire les choses sérieusement il faut qu »ils soient en contact avec des artistes. Il faut donc de la durée. Et ça implique des moyens pour rémunérer les artistes. L’enjeu ce n’est pas de remplacer les enseignements artistiques.
Le 10 décembre les finalités du Haut conseil apparaissaient encore incertaines. Il faudra bioen du temps pour faire travailler ensemble des personnalités si variées.
François Jarraud
Nomination du Haut conseil de l’éducation artistique
Le Journal officiel du 3 décembre désigne les membres du Haut conseil de l’éducation artistique. Le Haut conseil regroupe des représentants des ministères de la culture, de l’éducation, de la ville, de l’enseignement supérieur, des sports, de l’agriculture, des représentants des collectivités territoriales et de spersonnalités.
L’arrêté
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