Par Eric Castanet
L’Union des Professeurs de Physique et de Chimie (UdPPC) prend position face aux aux propositions de monsieur Peillon de réformer le décret de 1950, modifiant notamment les Obligations réglementaires de service (ORS) des enseignants.
Le ministre de l’Éducation nationale a décidé de réformer le décret du 25 mai 1950, organisant les services des enseignants.
Les conséquences des nouvelles dispositions proposées par le Ministre sont un alourdissement quasi général des charges dues par les enseignants de physique-chimie de toutes catégories.
Dans le cadre de cette réforme des obligations réglementaires de service (ORS) des enseignants, l’UdPPC ne peut accepter la disparition ou la transformation de :
– l’« heure de laboratoire » : la gestion d’un laboratoire de sciences physiques est une tâche lourde pour le professeur qui la prend en charge, car il s’agit de gérer les commandes et la maintenance du matériel et des produits mais aussi d’encadrer les personnels techniques de laboratoire.
– l’« heure de préparation » : cette heure, plus connue sous le nom d’ « heure de vaisselle » est attribuée aux collègues dans les établissements sans personnel technique. C’est la situation actuelle dans la quasi-totalité des collèges où les postes d’agents de laboratoire ont tous été supprimés. Elle serait remplacée par une indemnité d’un montant variable et décidée localement par le Conseil d’administration de l’établissement.
– l’« heure de première chaire » : cette heure serait remplacée par une pondération des heures en première et terminale ne pouvant excéder une heure. L’UdPPC est favorable à la disparition des effets de seuil dans l’attribution des décharges horaires, mais ne peut accepter une évolution dans laquelle il y aurait plus de perdants que de gagnants.
– l’« heure pour effectif pléthorique » : la disparition de cette heure, outre la perte salariale, est la porte ouverte à la généralisation d’effectifs au-delà de 35 élèves par classe dans les lycées, soit, pour les élèves et les collègues, de moins bonnes conditions de travail.
Enfin, concernant le pan de ces réformes qui touche plus spécifiquement les professeurs de Classes préparatoires aux grandes écoles, l’UdPPC ne peut accepter la tentative du Ministre de les opposer à leurs collègues enseignant en Zones d’éducation prioritaire (ZEP) et dénonce la baisse unilatérale de salaire qui leur est imposée.
Loin de tenir compte du travail « invisible » des enseignants ou, selon les mots du ministre de l’éducation nationale (17 novembre 2013), de “ reconnaître l’ensemble des missions” des
enseignants et « pas seulement le face à face » avec les élèves, ces mesures se traduisent toutes par un alourdissement des charges de nos collègues et par une grave remise en cause du caractère expérimental de notre enseignement.
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