L’exposition « La Cime du rêve » s’interroge sur la postérité surréaliste de Victor Hugo, aussi bien sur le plan poétique que dans le domaine plastique.Sans aucunement chercher à tenir Victor Hugo pour un surréaliste « avant la lettre », l’exposition s’ attache donc à rechercher les points de contact, les affinités, sur un plan littéraire, mais plus particulièrement sur le plan plastique, car l’écrivain a utilisé dans ses dessins, des techniques que nombre de peintres surréalistes reprendront. Un aspect insoupçonné de l’oeuvre de Victor Hugo à découvrir!
Les jeunes poètes surréalistes, des lecteurs de Victor Hugo
Les jeunes poètes surréalistes, même s’ils n’acceptent pas la figure du « Père Hugo », le gisant du Panthéon, ont tout lu de l’écrivain et ont compris qu’il avait élargi le champs de la poésie aux frontières de l’invisible et du rêve. Et, c’est ce Hugo là, visionnaire et lyrique, que les surréalistes vont contribuer à révéler.
Les peintres surréalistes dans les pas de Victor Hugo
Il en va de même dans le domaine plastique. Usant des mêmes techniques empruntées à des pratiques ludiques de Victor Hugo- le pochoir, l’empreinte et le frottage, la décalcomanie, la tache- les peintres surréalistes, au premier rang desquels Max Ernst et André Masson, semblent littéralement marcher sur les traces de Hugo, avec, là encore, le souci visionnaire d’aller chercher la nature au-delà de la nature, le réel au-delà du réel.
Un parcours thématique
Ce sont ces parentés, « sensibles », poétiques, tout autant que techniques, que l’exposition « La Cime du rêve » rend palpables à travers un parcours thématique, allant des châteaux à l’amour, des forêts à la nuit, de la rime et de l’image poétique au jeu de mots.
Elle juxtapose, de façon inédite, une cinquantaine de dessins de Victor Hugo, et des oeuvres majeures de Max Ernst, André Masson, Yves Tanguy, Francis Picabia, René Magritte, Brassaï, Oscar Dominguez, Marcel Jean, Robert Desnos, Toyen, Georges Malkine…tout au long d’un cheminement thématique, avec pour principales étapes: les châteaux, l’amour, la nuit, la mer, la forêt, le ciel, le bestiaire, l’empreinte, le pochoir, la tache, le rébus.
Pour les groupes scolaires
Le jeune public est le bienvenu avec ses enseignants, pour découvrir ce pan inédit de l’oeuvre de Victor Hugo. Des visites scolaires, libres ou commentées, sont possible sur rendez-vous pris auprès de Françoise Lagneux par téléphone au 01 42 72 69 49 ou par courriel francoise.lagneux@paris.fr
Béatrice Flammang