Double échange médiatique sur les rythmes scolaires le 4 novembre. S. Sihr, secrétaire général du Snuipp, envoie une lettre ouverte au ministre de l’éducation nationale. V. Peillon y répond sur France Inter. Des manoeuvres médiatiques qui préparent la semaine d’action du 14 au 20 novembre.
« Les comités de suivi des rythmes ont montré leurs limites. Maintenant, il faut se remettre autour de la table », écrit S Sihr. « Il s’agit de réécrire le décret afin de rendre possibles de nouvelles organisations de la semaine, adaptées à la maternelle, aux réalités locales et aux besoins professionnels des enseignants, tout en maintenant des journées scolaires raccourcies et mieux réparties sur la semaine ou sur l’année. La possibilité, par exemple, de libérer des demi-journées dans la semaine, de dégager des mercredis matins, d’accueillir les élèves quatre jours par semaine en raccourcissant les vacances doit être étudiée. Monsieur le ministre, ouvrir le dialogue avec la communauté éducative, sans attendre, est absolument nécessaire pour préparer sereinement la rentrée prochaine » .
Vincent Peillon a réagi le matin sur France Inter. « Ce décret a été rédigé dans une très longue concertation avec les uns et les autres. Quelles sont les demandes ? Elles sont, par exemple pour le SNUipp, qui est un très grand syndicat, qu’il y ait la possibilité, et c’est demandé par un certain nombre d’élus, qu’il y ait des demi-journées de libres. Vous savez, l’idée était, pour beaucoup, d’en faire le vendredi après-midi, donc c’était le pire, 2,5 journées de suite, et toutes les autres journées à 6 heures, alors qu’un des objectifs de la réforme c’est évidemment de baisser le temps de journée…. Tout ce qui sera dans l’intérêt des élèves, je le ferai. Les recommandations pour la maternelle, l’accueil des parents, les locaux, la transition entre le scolaire et le périscolaire, je le ferai. Tout ce qui sera des revendications des adultes pour eux-mêmes, une demi-journée de plus de libre, au mépris de l’intérêt des enfants, avec des coupures de 2,5 jours ou des journées de 6 heures, je ne le ferai pas ».
Le ministre est même allé plus loin. « Ne lâchons pas. Ce pays a besoin de réformes ». A Paris le Snuipp 75 publiait le 4 novembre une liste de 422 directeurs hostiles à la réforme.
F Jarraud