L’inconnue du 5 novembre c’est la mobilisation lycéenne. Les 3 organisations lycéennes appellent à manifester le 5 et le 7 novembre pour exiger une loi interdisant l’expulsion des élèves sans papiers. Mais la mobilisation pourrait ne pas être au rendez-vous.
« Nous exigeons le retour des élèves expulsés avec leurs familles », écrivent la Fidl et l’Unl. Les deux organisations fixent des exigences qui marquent une volonté d’entrer en guerre : retour de Léonarda « avec toute sa famille » mais aussi de 4 autres élèves expulsés depuis mai dernier. « Nous exigeons un changement de loi afin que l’expulsion des jeunes en parcours de formation (apprentis, lycéens, étudiants…) ne soit plus possible ». « Mobilisation bien lancée qui sera à 100% demain, on fait en sorte que ça se passe bien », annonce le SGL.
Mais lundi 4 novembre, la prémobilisation a fait un flop. La Fidl annonçait 20 lycées en action, ce qui n’est pas très important. Le ministère en voyait 8. Dans tous les cas, c’est peu. Sur France Inter, V Peillon a exhorté les lycéens à ne pas bloquer les lycées. » Je leur dis que leur émotion légitime a été entendue, et comme vous le savez, je l’avais souhaité, le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur ont rédigé une circulaire qui sanctuarise l’école… Je demande aux lycéens de faire attention à cette générosité qui est la nôtre, nous avons compris cette émotion… Il ne faut pas empêcher quand on veut la scolarisation des enfants ses autres camarades d’être scolarisés. Donc pas de violence, pas de blocus, je demande aux uns et aux autres d’être cohérents et je crois l’émotion qui était la leur a été entendue ».
On observera donc avec intérêt les cortèges lycéens aujourd’hui. Selon la formule consacrée le lycéen c’est comme le dentifrice etc.