Le Journal officiel du 31 août publie le décret et l’arrêté déterminant l’Indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves (ISAE) versée aux enseignants du primaire. La prime versée aux enseignants du premier degré « est liée à l’exercice effectif des fonctions enseignantes et de direction ». Elle écarte donc certains personnels du premier degré. Elle sera versée en deux fois en décembre et juin. Son montant annuel est de 400 euros.
L’ISAE correspond à la volonté de réduire l’écart entre le salaire des enseignants du primaire et du secondaire affichée par le gouvernement. En même temps, le ministère a décidé de revoir à la hausse le taux d’accès des professeurs des écoles à la hors classe. Il passera de 2 à 3% dès la rentrée 2013. On aura ainsi 6607 promus au lieu de 4404.
Sur ces deux domaines du temps et du salaire, les gains sont très modestes. Mais c’est une inversion de tendance. « Le salaire j’ai fini par ne plus y prêter attention », témoignait en mai dernier une professeure des écoles. Compte tenu de la hausse des charges sociales, du gel du point d’indice et de l’absence de prime, les professeurs des écoles voyaient leur salaire diminuer en net depuis plusieurs années. Et ce n’est pas pour rien dans leur pessimisme. La légère amélioration de carrière décidée par V Peillon ne compensera pas les pertes subies au matériel et au symbolique. Mais elle rappelle aux enseignants que même des bonnes nouvelles peuvent venir de la rue de Grenelle. Enfin les enseignants seront consultés à l’automne sur les programmes de 2008.
« On a accroché quelque chose », nous disait C. Chevalier, secrétaire général du Se-Unsa en juillet dernier. « Quand on a lancé la campagne pour l’ISOE peu de gens y croyaient ». Pour lui l’Isae et le relèvement du taux d’accès à la hors classe ne sont que des débuts . L’objectif c’est l’égalité avec l’ISOE des enseignants du secondaire (1200 euros). « Le gouvernement fait des efforts dans un contexte difficile. C’est un acte politique fort », ajoutait C. Chevalier. « Ce n’est qu’une étape vers l’égalité entre primaire et secondaire », affirmait S. Sihr, secrétaire général du Snuipp.