Si les organisations de parents d’enfants handicapés et les syndicats saluent le plan ministériel de pérennisation des emplois d’auxiliaires de vie scolaire (AVS), des voix s’élèvent pour demander un recalibrage de la formation et une véritable sortie de la précarité.
Présenté le 22 août par le premier ministre puis par les ministres de l’éducation nationale, de la réussite éducative et des personnes handicapées, le plan de pérennisation des AVS fait l’unanimité. Parents et syndicats y voient un pas important en faveur des enfants handicapés. Mais les critiques jugent l’effort insuffisant pour les AVS.
« Le passage en CDI ne suffira pas à sortir les AVS de la précarité » , affirme la Fnaseph, un réseau d’associations de parents. « L’accompagnant reste un travailleur à temps partiel , précaire, qui ne peut vivre de son salaire », souligne-t-elle. En effet, le plan gouvernemental prévoit la titularisation des AVS sur leur temps de travail actuel. « Le diplôme porposé (niveau bac) représente un recul pour 60% des accompagnants qui ont aujourd’hui un niveau de formation bac +2 ».
Ces critiques sont émises également par le Sgen Cfdt qui rappelle que « tous les travailleurs doivent pouvoir vivre dignement de leur salaire » et demande « des emplois à temps plein » pour les AVS.
La Fédération générale des PEP souligne aussi le décalage avec les diplômes détenus par els AVS. Elle regrette que le plan gouvernemental ne prenne en compte que le temps scolaire, alors que la prise en compte de tous les temps de l’enfant permettrait de créer des emplois à temps plein.