Pour l’Etat c’est l’occasion de faire 3 milliards d’économie tout en satisfaisant les usagers. Pour l’Education nationale c’est parfois celle de botter en touche. Le 3ème Comité interministériel pour la modernisation de l’action publique (CIMAP) a adopté plusieurs mesures qui touchent l’Ecole.
Déception d’abord sur le prioritaire. La décision 8 du CIMAP déclare : » Pour une meilleure efficacité de l’action éducative et pédagogique, le travail en équipe et en réseau sera amélioré et l’accompagnement et la formation des personnels seront développés ; les modes d’allocation des moyens seront repensés et les secteurs les plus défavorisés seront davantage soutenus. Ces orientations seront discutées avec l’ensemble des acteurs éducatifs lors des Assises de l’éducation de l’automne prochain ». L’Observatoire des Zones Prioritaires (OZP) déplore que le diagnostic de l’éducation prioritaire qui avait été promis pour la mi juillet ne soit pas rendu publique.
Surtout, le numérique va venir au secours de l’administration de l’éducation nationale. Le ministère annonce plusieurs mesures présentées comme des allègements pour les usagers. Les recteurs pourront dès septembre 2013 faire passer les oraux d’examen du bac en webconférence. L’inscription en ligne avec choix des options sera généralisée dès cette année pour le lycée général et technologique, en 2014 pour les L.P. et en 2015 pour les collèges.
Le livret scolaire du bac sera dématérialisé pour la session 2015 des bacs généraux et technologiques et 2016 pour le bac professionnel. Peut-être cela permettra-t-il aux enseignants de ne pas saisir plusieurs fois les mêmes choses… En 2014 il sera expérimenté dans 2 départements. Le ministère offrira également un ensemble de téléservices sur les notes, les absences , les compétences. Les voeux d’orientation seront dématérialisés en 2014.
Enfin le CIMAP annonce que les conventions de stage seront dématérialisées sur le site www.mon-stage-en-ligne.fr dès la rentrée 2013.
Revers de la médaille, de nouveaux fichiers vont apparaitre. On devrait avoir un fichier national des compétences, des notes, des absences, avec tous les risques que cela peut générer.