Les premières conclusions du comité de suivi de la réforme des rythmes scolaires montrent que les communes se regroupent sur un nombre d’options limitées. Peu de communes ont opté pour des organisations qui s’appuient sur un changement radical des rythmes scolaires. Cela alors même qu’elles bénéficieront au minimum de 103 euros par élève.
La Caisse d’allocation familiales accordera finalement 53 € par élève et par an aux communes qui s’engagent dès 2013 dans la réforme des rythmes scolaires. Conjugués avec les 50 € minimum apportés par l’Etat, les communes bénéficieront toutes de 103 €, annonce le comité de suivi des rythmes scolaires le 8 juillet. Les communes éligibles au titre de la dotation de solidarité urbaine ou de la dotation de solidarité rurale auront 40 euros supplémentaires versés par l’Etat soit 143 €. Des sommes qui auraient pu pousser davantage de communes à passer aux nouveaux rythmes dès 2013. Mais au final seules 4 000 communes le font sur les 37 000 communes françaises.
Le comité présente également les types d’aménagement du temps retenu par les communes. Premier enseignement : toutes ont opté pour des pauses méridiennes longues d’au minimum 2 heures. C’est un moyen pour réduire le temps périscolaire qui est coûteux pour les familles même si ces longues pauses sont appréhendées souvent par les enseignants qui craignent de retrouver des élèves peu attentifs. Un tiers d’entre elles ont opté pour des aménagements singuliers. Les autres se répartissent en quatre grandes catégories. Les communes des DOM ont souvent opté pour un allègement sensible des après midi : 3h30 de cours le matin, 1h45 l’après midi. La moitié (56%) des communes a choisi une répartition uniforme des heures de classe tout au long de la semaine : 3h le matin, 2h15 l’après midi. C’est el cas à Dijon ou Grenoble par exemple. A Grenoble les élèves sont en APC ou en périscolaire à partir de 16 heures jusqu’à 17h30; à Dijon de 16h05 à 16h50. On voit qu’avec ce système les investissements municipaux peuvent être variables.
Une commune sur dix a opté pour des après-midi différenciées avec deux après-midi par semaine où les cours sont réduits à 1h30. C’est le système parisien où les mardi et vendredi les élèves disposeront de longs moments d’APC et périscolaire. Un système qui nécessite un fort investissement financier et humain de la commune et que toutes ne peuvent s’offrir.
« Les activités menées sont le plus souvent des activités artistiques et culturelles ainsi que des pratiques physiques et sportives » signale le comité.
François Jarraud