Les épreuves du brevet ont lieu les 27 et 28 juin. Si le Brevet n’est pas le monument national qu’est devenu le bac, il reste le diplôme le plus répandu parmi les jeunes français. En 2012, 780 500 candidats se sont présentés et 659 500 ont été reçus au brevet. 84% d’une tranche d’âge détient ce diplôme.
Le diplôme national du brevet (DNB) « atteste la maîtrise du socle commun et sanctionne la formation acquise au terme du collège ». La loi d’orientation de 2005 a conféré au brevet une dimension nouvelle en introduisant notamment l’objectif de la maîtrise de connaissances et de compétences du socle, une note de vie scolaire, l’attribution de mentions. De nouvelles modifications relatives à l’organisation et aux modalités d’attribution de ce diplôme ont été introduites par le décret et l’arrêté du 15 mai 2007.
Les candidats élèves des classes de troisième des établissements publics et privés sous contrat sont inscrits par l’intermédiaire des chefs d’établissement. Les autres candidats, scolaires ou adultes, qui désirent se présenter au brevet doivent se faire inscrire auprès du service des examens de l’inspection académique de leur département.
On observe de grands écarts entre académies : si 90% des élèves de l’académie de Rennes sont reçus, c’est seulement 81% à Créteil et 74% en Guyane.
Les inégalités sociales sont importantes. Si 95% des enfants de cadres et de professions intellectuelles, 97% des enfants de professeurs, sont admis au brevet, c’est seulement 83% des enfants d’employés et 77% pour les ouvriers (en 2011). De même, les chances d’obtenir une mention bien ou très bien varient de un à trois selon le milieu social : 44 % des enfants de cadres sont concernés, contre seulement 14 % des enfants dont le responsable est sans activité professionnelle. »
Il faut aussi retenir de forts écarts entre les sexes : les filles ont de meilleurs résultats que les garçons (+ 6 points) et un tiers d’entre elles obtiennent une mention bien ou très bien.
Quelques modifications en 2013
La série technologique, qui comptait 4% des candidats , a disparu. Il n’y a plus que deux séries : la série générale (plus de 90% des candidats) et la série professionnelle. Les épreuves de français, maths et histoire-géo ont été rénovées. En français, la dictée a été allongée et le questionnaire de compréhension du texte peut comporter un qcm. En maths une tache demande une prise d’initiative. En histoire-géo la copie est remplacée par un sujet ce qui allège la rédaction des élèves.
De fait le brevet continue à constituer un objet bizarrement éloigné du socle. D’une part parce que l’on est toujours dans le cadre d’un examen avec des épreuves classiques validées bien après le socle. Mais il y a pire. La note de service d’avril 2012 définissant le brevet définit elle-même le socle comme une sorte de sous-brevet puisque » les acquis à évaluer ont pour référence les programmes des classes de troisième pour les élèves de la série générale, et le socle commun pour les séries technologiques ». Ainsi le ministère reprend à son compte la critique que les adversaires du socle font depuis 2005…
François Jarraud