Par François Jarraud
Les deux syndicats ont signé le 30 mai le protocole d’accord proposé par le ministère. « Dans un contexte budgétaire difficile, l’effort portera sur l’amélioration des plus basses rémunérations, notamment celles des personnels administratifs de catégorie C et des contractuels, sur le rapprochement des rémunérations des différents corps d’enseignants et d’éducation, par la création d’une indemnité pour les professeurs d’école et par le rapprochement des taux de promotion de toutes les catégories d’enseignants, et enfin sur la valorisation des parcours professionnels de tous les personnels dans la perspective des discussions à venir sur l’évolution des missions et des métiers », affirment le Sgen et l’Unsa.. « Ils se réjouissent également que s’ouvrent à l’automne prochain des discussions sur les évolutions nécessaires des missions et des métiers de l’ensemble des personnels de l’Education nationale. «
Une portée limitée. La signature engage le ministère sur les objectifs du protocole. Il profitera particulièrement aux enseignants du primaire pour qui il prévoit la création d’une prime et un accès meilleur à la hors classe. Mais le protocole ne fixe pas de montant précis, par exemple pour la prime qui sera versée aux professeurs des écoles. Il ne fixe aussi aucun calendrier de versement et d’application des mesures. Ce qui est acté ce sont des intentions ministérielles.
Pour le Snuipp, Sébastien Sihr estime que le plus important reste à faire. « On n’a pas signé à cette étape car aucune mesure n’est actée », nous a-t-il déclaré. « Les modalités de versement restent à déterminer concrètement. Il est inutile de crier victoire avant la fin de la partie ».
Quelle marge de manoeuvre ? Le ministre dispose dans son budget de 90 millions pour l’ensemble des revalorisations catégorielles. « Pour 335 000 professeurs des écoles V Peillon n’a pas le montant nécessaire pour égaler le versement de l’ISOE du secondaire ». D’autant que d’autres catégories souhaitent aussi avoir leur part.
« 73% des professeurs du second degré ont effectué au moins une heure supplémentaire année par semaine (HSA) dans les collèges et les lycées publics de France métropolitaine et des Dom tout au long de l’année scolaire 2011-2012 », affirme une nouvelle étude de la Depp (ministère). « En cinq ans, leur nombre n’a cessé de croître, compensant partiellement la baisse des effectifs d’enseignants face à un nombre d’élèves stable. Aussi, les enseignants en poste ont-ils été davantage sollicités dans les différents niveaux d’enseignement. Très largement diffusées en post-bac (près de 90%des enseignants), les HSA y sont aussi plus nombreuses : les enseignants concernés en ont fait plus de trois heures hebdomadaires en moyenne, pour un peu plus de deux heures en lycée pré-bac et professionnel et un peu moins de deux heures en collège. Les HSA sont moins courantes parmi les jeunes enseignants : 56% en ont effectué ».
L’étude
http://cache.media.education.gouv.fr/file/2013/88/1/DEPP_[…]
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