Par Norbert Troufflard
Rédigé en 2009, ce rapport de l’Inspection générale a été « libéré » par Vincent Peillon en Juin 2012. Il jette un regard positif sur l’Enseignement intégré de science et technologie (EIST), un dispositif voulu par Luc Chatel. Son tort : émettre des réserves.
L’EIST permet d’avoir une autre vision des sciences et de diminuer le nombre d’enseignants auquel le jeune collégien doit faire face. Les rapporteurs, dont Norbert Perrot, estiment que le gain en terme de connaissances de l’EIST est inexistant. » il n’y a pas, ou il n’y a que très peu, d’effet de l’EIST sur l’acquisition de connaissances par les élèves. Ou du moins, les conclusions sont contrastées d’un collège à l’autre. Ce n’est probablement pas là qu’il faut chercher l’intérêt principal de l’EIST ».
Par contre l’EIST a un impact positif sur le comportement des élèves et surtout sur leur rapport à la science. » L’observation des élèves en classe montre des yeux pétillants et une attention soutenue : le degré d’implication des élèves dans leur travail est supérieur à la moyenne ». Mais le grand changement est du coté des enseignants. » L’envie de travailler en équipe augmente, soit qu’elle naisse chez des professeurs qui y sont peu habitués, soit qu’elle soit confirmée ou développée… La mise en oeuvre de la démarche d’investigation est augmentée ».
Ce bilan positif s’est heurté à la volonté de généralisation du ministre. » Ce dispositif pédagogique n’a pas vocation à évoluer vers une pratique généralisée », écrivent les inspecteurs. « Il s’agit plutôt de le faire connaître, d’en favoriser la diffusion dans le respect du volontariat des équipes et d’assurer la pérennité de son accompagnement. L’objectif de pérennisation et d’extension impose à l’institution éducative de relever plusieurs défis structuraux et fonctionnels afin de permettre la persistance d’équipes de professeurs motivés et de mettre au point les outils d’accompagnement, de pilotage et de formation à la hauteur des enjeux ».
En 2013 le maintien ou non de l’EIST est un des problèmes que n’a pas réglé Vincent Peillon
Rapport
http://media.education.gouv.fr/file/2009/06/0/2009-043_-_IGEN_216060.pdf
Dans le cadre de l’application de la loi sur la refondation de l’école, certaines disciplines dont prin la Technologie risquent de subir de profondes mutations. Il est possible que de nouveaux programmes soientt mis en place à la rentrée 2014 ou 2015.
Dans ce contexte où des réflexions seront menées et des décisions prises concernant le devenir cette matière en 2013-2014, l’association Pagestec propose une consultation des enseignants afin de recueillir leurs avis sur les points suivants : l’organisation de votre enseignement, les moyens matériels et crédits pédagogiques, les programmes actuels et les finalités souhaitées pour notre discipline.
Le questionnaire
http://www.pagestec.org/web2001/article.php?sid=1363
Le 14ème colloque de l’ASSETEC se déroulera le Samedi 28 septembre 2013 de 9h30 à 17h0, au Musée des Arts et Métiers 10 rue Réaumur, Paris, 4ème.
Ce colloque est ouvert aux non adhérents et la participation est gratuite. Le programme est consultable sur le site de l’association.