Christian Chevalier secrétaire général du Se-Unsa a annoncé le 3 juin qu’il déposait une alerte sociale en faveur des directeurs d’école. V Peillon a apporté une première réponse lors du débat parlementaire.
» Aux tâches et missions qui ne cessent de croître et de se complexifier, s’ajoute désormais l’organisation de la semaine de quatre jours et demi qui place les directeurs en première ligne et vient alourdir encore des emplois du temps déjà largement surchargés », note le Se-Unsa. « Dans le même temps, les académies annoncent qu’à la rentrée prochaine, les rares emplois d’aide administrative qui subsistent encore ne connaîtront pas de renouvellement. Ce faisant, elles renvoient vers Pôle emploi des personnels pourtant indispensables au bon fonctionnement des écoles. » Le syndicat fait allusion aux 12 000 EVS dont le contrat arrive à terme. Le ministère a promis leur renouvellement mais sans indiquer s’ils seraient fléchés vers l’assistance administrative ou l’aid eaux enfants handicapés.
« Nos collègues n’en peuvent plus. On en est à la souffrance au travail », nous a dit C Chevalier. Le dépot de l’alerte sociale se situe dans le cadre dela loi sur le service minimum (SMA) votée sous Sarkozy. Elle s’accompagne du dépôt d’un préavis de grève qui court jusqu’en décembre. Le ministère a trois jours pour entamer des discussions avec les syndicats. Des alertes sociales académiques vont aussi être déposées. « On aimerait avoir des réponses officielles à nos questions », demande C Chevalier . Il attend aussi des informations chiffrées du ministère.
Vincent Peillon a entendu la demande et répondu lors du débat à l’Assemblée. Les directeurs, dit le ministre, » sont en difficulté particulièrement parce qu’ils doivent assumer toutes les tâches. En 2008, on dénombrait 23 452 contrats pour l’aide à la direction d’école – très utiles pour les directeurs. En 2012, on en dénombrait 4 667, soit 19 000 suppressions de postes pour l’aide à la direction d’école. Nous allons les recréer », a-t-il promis. « Les directeurs d’école qui n’ont pas accès à la hors-classe avec les 2 % aujourd’hui – 2 % après dix ans de votre gestion des enseignants – vont pouvoir y accéder. Nous allons en effet porter l’accès à la hors classe à 7 %. Mais il faut de la négociation, de l’écoute, de la cohérence ».