» Les personnels, qui sont impatients de redonner du sens à leur action et de travailler dans de meilleures conditions, risquent de rester sur leur faim », estime le Se-Unsa dans une analyse fouillée de la circulaire de rentrée. « Même si le mot « confiance » est présent, même si la pédagogie est présentée comme au cœur de la refondation, cette circulaire ne propose pas un nouveau modèle de gouvernance susceptible de libérer les énergies et les initiatives dans les écoles et les établissements. Elle n’affirme pas suffisamment le changement de paradigme indispensable pour que notre système éducatif, champion des inégalités, tienne enfin sa promesse républicaine ».
Le syndicat reconnait que « les priorités sont clairement fixées et assumées ». Mais il regrette le maintien des programmes de 2008 et la gestion des moyens qui entrave le « plus de maitres que de classes ». « Il n’y a finalement que la suppression des évaluations nationales obligatoires et la transformation de l’AP en APC qui vont concerner l’ensemble des écoles », poursuit le Se Unsa. « Quant à la lutte contre le décrochage scolaire, elle fait l’objet d’une nouvelle circulaire qui affiche de louables intentions, mais qui ressemble plus à un ripolinage de l’existant qu’à une action déterminée, capable de modifier en profondeur la situation. »
Quant au numérique, le Se-Unsa estime le texte « pavé de bonnes intentions » mais craint que l’encadrement ne soit un frein.