« À une époque où les établissements scolaires se voient confier des responsabilités supplémentaires de direction et doivent accueillir une population d’élèves de plus en plus diverse, ils doivent impérativement mettre en place des systèmes efficaces d’évaluation, afin d’aider les élèves à améliorer leur apprentissage, de permettre aux enseignants d’accroître leur efficacité et de rehausser leurs performances globales « . Andreas Schleicher, directeur adjoint de l’éducation à l’OCDE a présenté ainsi les établissements à investir davantage dans l’évaluation. C’est la principale recommandation du rapport « Synergies for Better Learning » publié par l’oganisation.
Le rapport invite au changement sur plusieurs points :
– Adopter une approche globale : tous les éléments de l’évaluation – évaluation des élèves, des enseignants, des établissements, des chefs d’établissement et du système éducatif – doivent former un tout cohérent. Cette cohérence sera source de synergies et permettra d’éviter les recoupements et les objectifs antagonistes.
– Aligner l’évaluation sur les objectifs de l’enseignement : l’évaluation doit être alignée sur les principes qui sous-tendent la stratégie globale en matière d’éducation.
– Accorder la priorité à l’amélioration des pratiques dans les salles de classe : afin de permettre au mieux à l’évaluation d’améliorer ce qui est au cœur de l’éducation – l’apprentissage des élèves – les responsables des politiques doivent promouvoir une utilisation régulière des résultats à des fins d’amélioration sur le terrain.
– Concevoir avec attention l’utilisation des résultats d’évaluations dont les enjeux sont importants pour les acteurs éducatifs. En effet, l’utilisation des résultats des évaluations doit éviter des distorsions dans le processus d’enseignement tels que l’enseignement en fonction des tests ou le rétrécissement du champ d’enseignement.
– Dégager un consensus : veiller à ce que l’ensemble des acteurs soient associés dès le départ au processus et en comprennent l’utilité.
– Placer les élèves au centre de toute stratégie : les élèves doivent être de véritables acteurs de leur apprentissage et avoir les moyens d’évaluer eux-mêmes leurs progrès. Le développement d’une réflexion critique et de compétences sociales doit lui aussi faire l’objet d’un suivi.