» Cet épisode malencontreux, qui a mis la communauté concernée en émoi, a jeté inutilement le trouble et révèle, en fait, les véritables questions posées par l’ensemble des textes et les processus qui en découlent dans la mise en oeuvre de la réforme de la formation des enseignants. » La Conférence des directeurs d’IUFM (CDIUFM) manifeste ses inquiétude suite à la publication le 2 avril de la » « Note d’information relative au cadre national des formations liées aux métiers du professorat du premier et du second degré et de l’éducation ».
« Le futur professeur n’aura ni équipe pédagogique, ni lieu identifié, ni cadre de formation véritablement communs : il ne s’agira pas d’une école au sens où les députés et les sénateurs entendent ce terme quand ils votent la loi », affirme la CDIUFM qui » constate que les processus d’accréditation menés localement ne conduisent pas, le plus souvent, à créer une véritable école supérieure universitaire ».
La CDIUFM souligne que » la représentation nationale a clairement voulu, par la loi aujourd’hui en débat au sénat, professionnaliser les futurs enseignants et faire de cette professionnalisation un des appuis majeurs de la refondation de l’école de la République… A l’heure où sont rédigées les futures maquettes de formation, c’est un replâtrage centré sur les enseignements disciplinaires teintés d’un peu de professionnalité qui apparaît fréquemment. Nous sommes très loin des ambitions annoncées en matière de professionnalisation ».
Les directeurs d’IUFM demandent » de vraies écoles et une formation professionnelle universitaire renouvelée, prenant en compte les travaux et les compétences reconnus dans ce domaine, pour soutenir la refondation de l’école de la République ».