Dans une lettre ouverte adressée aux parlementaires, André Antibi, président du Mouvement contre la constante macabre, les invite à inscrire dans la loi d’orientation sur la refondation de l’école une réforme de l’évaluation.
« Actuellement en France, le système éducatif est paralysé par un très grave dysfonctionnement : sous la pression de la société les enseignants se sentent obligés, inconsciemment, de mettre un certain pourcentage de mauvaises notes, une constante macabre en quelque sorte, même dans les classes de très bon niveau, pour que leur évaluation et leur enseignement soient crédibles », rappelle A Antibi. « Les conséquences de ce phénomène sont nombreuses : mise en situation d’échec artificiel de nombreux élèves, perte de confiance en soi, détérioration du climat de confiance entre les élèves et le professeur, stress des élèves, violence du système scolaire, nombre beaucoup trop important de cours particuliers,… »
A Antibi rappelle que « ce phénomène a été reconnu dans le rapport Grosperrin à l’Assemblée Nationale ( 7 avril 2010 ), et par la Commission des Affaires Culturelles du Sénat (7 décembre 2005)… » Dans le cadre du débat sur la refondation de l’Ecole de la République, le Gouvernement a pris des positions destinées à améliorer la situation actuelle dans le domaine de l’évaluation des élèves. Un amendement conçu pour mettre plus particulièrement l’accent sur le phénomène de constante macabre a été proposé avec conviction par Mathieu Hanotin, Député du département de Seine- Saint- Denis, qui est parfaitement au courant de ce dossier. Compte tenu vraisemblablement du grand nombre de points à examiner, un temps très court a pu être consacré à l’étude de cet amendement qui, par suite, a été retiré. »
« Il serait tout à fait regrettable que ce phénomène ne soit pas mis en évidence plus explicitement dans la future Loi. Nous interviendrons donc auprès de Mesdames et Messieurs les Sénateurs pour qu’un amendement puisse être déposé à ce sujet », conclut A. Antibi.