Malgré la grande discrétion de tous les députés, l’escamotage des droits des parents sur l’orientation des élèves réalisé par l’Assemblée nationale lors du débat en séance n’a pas échappé à la FCPE. La première association de parents d’élève demande le rétablissement de l’article 25 ter tel qu’il avait été prévu par la commission.
La commission des affaires culturelles avait introduit un article 25 ter qui semblait donner aux parents un pouvoir décisionnaire en matière d’orientation. » Le deuxième alinéa de l’article L. 313-1 est ainsi rédigé : « Ce droit s’exerce grâce à la mise en place, tout au long du second degré, d’un parcours individuel d’information, d’orientation et de découverte du monde professionnel pour tous les élèves. Les choix d’orientations et de formations sont de la responsabilité des élèves et de leurs parents ou leur représentant légal. », disait le texte. L’alinéa suivant renforçait l’intention en disant qu’ils « déterminent leur orientation ». Or ce droit est balayé en douce le 16 mars grâce à deux amendements gouvernementaux. Un amendement supprime le 25 ter. Et un autre introduit avant l’article 32 un nouveau texte où l’orientation n’est plus l’affaire des parents mais de toute une chaine d’acteurs.
La FCPE se déclare aussi « déçue » sur les notes et les devoirs à la maison. Sur ces deux sujets le ministre avait fait adopter des textes de compromis. La FCPE demande aussi le retrait de l’article 4ter qui réduit le droit des parents en ce qui concerne la scolarisation de leur enfant handicapé. La FCPE par contre ne demande pas le rétablissement du « comité des parents » dans les écoles primaires supprimé par le projet de loi.