L’académie de Nantes vient d’achever la mise en ligne de l’E-nov n°4 intitulé les pratiques d’évaluation. Le débat se porte ainsi sur d’un côté, la nécessité pour l’enseignant d’attester d’acquisitions et de l’autre côté celle de poser une note dans une perspective certificative. Est-il possible de noter une compétence ? Si oui, comment l’enseignant doit-il faire ? De plus, la réflexion replace le débat dans la conjoncture actuelle qui vise à faire la preuve de l’efficacité de son enseignement et de la validité des acquisitions de ces élèves.
Une nécessité : changer les pratiques enseignantes
Cette volonté s’exprime notamment dans l’article de Bernard Lebrun intitulé « pour une co-évaluation riche et complète », l’auteur témoigne du gain pour les élèves d’être placé en co-évaluation à travers trois phases indispensables, celle du recueil des données, de l’analyse et de la réorganisation des projets. De plus, dans la même volonté, Delphine Evain s’attache à préciser ce que l’évaluation ne doit pas être et ce qu’elle doit être, afin de proposer une évaluation efficiente. Dernière proposition concernant la nécessité de changer les pratiques enseignants à travers l’article de Francis Huot intitulé « le suivi en EPS : mode d’emploi », à juste titre l’auteur questionne la faisabilité de l’atteinte d’un niveau 4 ou 5 pour nos élèves, sans passer par la construction collective d’un trajet de formation de l’élève.
Les effets de l’évolution de l’usage des évaluations sur l’activité de l’élève.
Dans la même logique que l’article de Francis Huot, Jean-François Maudet nous propose un article intitulé « suivi des acquis méthodologiques et sociaux » à travers un projet annuel de classe afin de proposer une évaluation des compétences méthodologiques et sociales à partir d’une pratique d’autoévaluation des élève. Toujours concernant l’auto-évaluation, Julie Fontes-Trameçon tente de l’intégrer dans ce qu’elle appelle un habitus méthodologique et social. C’est ensuite au tour de Jean-Luc Dourin de consacrer du temps pour l’autoévaluation et l’objectiver, par la volonté de donner la possibilité à l’élève d’apprendre à apprendre et ainsi de devenir autonome, plusieurs mises en œuvre sont ainsi présentées, notamment en volley-ball pour un niveau 2. Toujours dans la recherche de mises en œuvre, d’outils, Solène Billard et Yann Legendre s’attachent à proposer des pistes de réflexion afin que les élèves acceptent, adhèrent et s’approprient l’évaluation au service d’apprentissages constructifs et positifs.
Construire une cohérence entre la formation et la certification
A ce propos, Stéphane Roubien intitule son article « DNB : de la contrainte à la liberté, de l’égalité à l’équité ». Pour se faire, il souligne l’évolution du nouveau texte publié en juillet dernier, encourageant les adaptions locales du cadre national, concrétisant le passage d’une logique égalitaire à une logique équitable. Dans la mesure où il revient aux équipes pédagogiques de préciser la situation d’évaluation, le niveau de contrainte, ainsi que les outils utilisés. Ewa Derimay aborde l’évaluation par compétence et le parcours de réussite en s’appuyant sur un balisage du parcours du lycéen à travers plusieurs bilans de compétences. Ceci afin de renseigner l’élève sur ce qu’il a appris, et sur ce qu’il lui reste à apprendre. Enfin, Didier Rigottard évoque l’évaluation en « direct » comme outil pour l’élève, de constructions de compétences. Tout le travail pour l’enseignant est alors de proposer des indicateurs simples et pertinents révélateurs de la compétence attendue.
Pour conclure,
Encore une fois, la revue est d’une grande qualité, les membres du GAIP de l’académie de Nantes nous donnent rendez-vous en juin pour le prochain Enov autour de la thématique du « travail en équipe ».
La revue
http://www.pedagogie.ac-nantes.fr/11274810/0/fiche___pagelibre/&RH=130[…]
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