« Avancée : partie d’une ligne que termine l’hameçon » dit mon petit Larousse. Pour l’inspection générale il y a « des avancées significatives » dans le déploiement du livret personnel de compétences. L’inspection juge qu’il y a plus d’implication et d’appropriation par les enseignants du collège. Pour autant au bout du compte les lycées ignorent ce document et son évaluation reste toujours à désirer.
Installé avec beaucoup d’énergie, le monstre bureaucratique aurait-il une âme ? Selon le rapport de Claude Bisson-Vaivre, les finalités du LPC commenceraient à apparaitre dans les établissements. » La lecture des rapports conduit à l’idée que la réflexion pédagogique s’est considérablement enrichie et que, de ce point de vue, « des avancées ont été observées ». D’ailleurs, la question du LPC s’est totalement transformée : dans beaucoup d’académies, au-delà de la simple question technique des fonctionnalités des outils de validation des compétences, les acteurs ont pris la mesure des enjeux liés à l’émergence de l’école du socle ». Le rapport estime que « les enseignants se sont mieux appropriés les grilles de références ». Mais il ajoute que « la dynamique des compétences prendra du temps ».
Pour autant l’inspection note la persévérance d’un modèle « déviant » c’est à dire en fait la simple gestion bureaucratique des items. Même chez les mieux inspirés par la réforme, l’application déçoit l’Inspection. » L’évaluation par compétence est encore l’oeuvre d’une minorité d’enseignants. Ces derniers ont tendance à évaluer des micro-compétences en multipliant les micro-tâches : l’élaboration de situations complexes d’évaluation est délaissée ». Plus qu’une appropriation, le rapport donne finalement l’idée d’une cohabitation ou d’une accoutumance. Le LPC reste à faire son chemin.
François Jarraud