Print Friendly, PDF & Email

Le ministère de l’éducation nationale et la Caisse des dépots et consignations ont signé le 18 janvier une convention sur des axes communs de développement du numérique de 2013 à 2016. L’accord porte sur quatre points principaux : le développement du très haut débit, l’équipement des écoles, la création de collèges numériques pilotes et le développement des ENT. Reste que la convention ne chiffre pas les efforts de l’un et de l’autre…

La principale nouveauté de cet accord c’est l’annonce de la création de « 3 à 5 » collèges numériques pilotes. Le ministère et la Caisse collaboreront à leur conception. Ces collèges seront des laboratoires pour le développement des usages.

Si une majorité d’établissements secondaires bénéficient déjà du très haut débit, 65% des écoles ont des débits inférieurs à 2 méga/s. L’accord entre la Caisse et le ministère ne prévoit pas de financement explicite mais stipule que cette question sera prise en compte dans « les instances relatives à l’élaboration des documents de programmation et schémas d’aménagement numérique dont la Caisse est partie prenante ». Le ministère fera de même de son coté.

Pour l’équipement des écoles, la Caisse et le ministère proposeront aux communes de les aider dans leur politique d’équipement, par exemple en diffusant des guides d’équipement.

Enfin, le ministère « poursuivra le pilotage de la réflexion globale  » sur les ENT, portant financés par les collectivités territoriales, et la Caisse « mènera l’étude de faisabilité économique ».

Cette convention aborde bien des questions stratégiques pour le développement du numérique éducatif : les usages, le très haut débit, l’équipement. Mais ces deux grands acteurs ont-ils réellement les rênes qu’ils prétendent tenir ? La convention ne donne aucune indication financière sur les apports de l’un et de l’autre. Alors que l’essentiel de l’effort financier pour le numérique est porté par les collectivités territoriales, comment l’Etat et la Caisse peuvent-ils prétendre gouverner un numérique qu’ils financent si peu ?

François Jarraud