Selon Ouest-France, une lettre hostile au mariage pour tous a été envoyée aux élèves d’un lycée privé, l’Institut Saint-Lô à Agneaux (50). Cela intervient alors que le débat sur la position de l’enseignement catholique s’amplifie avec une déclaration de la FSU et du Se-Unsa.
« Jusqu’à preuve du contraire on n’a pas trouvé mieux pour élever un enfant qu’un couple formé d’un père et d’une mère » affirme le document remis aux élèves qui parle aussi d’une « rupture de civilisation » à propos de la loi. Le document émane des Apel, l’association de parents d’élèves du privé. Pour être certain de toucher son public il accompagnait le relevé de notes du premier trimestre. Dans un courrier aux établissements , le secrétariat général de l’enseignement catholique invitait les établissements à « prendre les initiatives qui lui paraissent localement les plus adaptées » en précisant que « ces initiatives peuvent être éventuellement le fait des parents d’élèves ». D’après Ouest France la mesure a été négativement accueillie par les élèves qui y voient une démarche politique.
La position du secrétariat de l’enseignement catholique est vivement critiquée par des syndicats du public. Pour la Fsu, l’enseignement catholique » assume ouvertement le fait d’appliquer les consignes de l’Eglise dans le domaine éducatif, tout en affirmant assurer une mission de service public… ce double langage ne trompe personne. L’Enseignement Catholique, qui bénéficie déjà de 7 milliard de subventions, doit respecter la neutralité de l’enseignement qui est dispensé dans le cadre des programmes officiels, tout comme le font les enseignant-es de l’École publique. C’est aussi à l’État de faire respecter ce devoir de neutralité à ceux qu’il subventionne, et le ministre est dans son rôle lorsqu’il rappelle l’enseignement catholique à ses devoirs ». Pou rle Se-Unsa, » l’Education nationale doit-elle continuer à verser 7 milliards d’euros par an à cette institution pour qu’elle s’en serve à des fins de propagande ? »