Les TPE de retour dans les lycées ! Le Président de la République a reçu le 17 octobre le rapport des Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche, présenté par le rapporteur général Vincent Berger. Le rapport invité à renforcer la continuité entre lycée et enseignement supérieur, par exemple en rétablissant pleinement les TPE et en facilitant l’accès des bacheliers professionnels en BTS. Il propose aussi une révision des aides aux étudiants.
« Le secondaire et le supérieur sont deux mondes qui ne se connaissent pas assez ». Compte tenu du taux d’échec en université (seulement 27% des étudiants ont leur licence en trois ans), le rapport Berger propose de revoir à la fois le lycée et l’université pour développer la complémentarité.
« Cela oblige d’abord le lycée », écrit P Berger. » La réintroduction de travaux personnels encadrés obligatoires au lycée et leur prise en compte au baccalauréat pourrait contribuer à anticiper la mue de l’élève à l’étudiant. D’une manière générale, l’introduction de travaux de recherche, les travaux de groupe et toutes les initiatives permettant de développer davantage l’autonomie des étudiants sont à encourager ». Le rapport préconise également la mobilité d’enseignants du secondaire « agrégés ou certifiés » vers le supérieur. Il souhaite aussi que des lycéens puissent venir en université suivre des cours dans des matières rares dans le secondaire comme le droit.
Du coté du supérieur, le rapport préconise une spécialisation graduelle des études. Il souhaite que les bacheliers professionnels soient prioritaires pour accéder en BTS et les bacheliers technologiques en IUT. Il relève que 20 000 premiers voeux de bacheliers technologiques ne trouvent pas de réponse positive alors que les IUT sélectionnent 35 000 bacheliers généraux. En BTS, 50 000 bacheliers professionnels sont refusés alors que 22 000 bacheliers généraux sont pris. Pour rendre effectif ces priorités, il propose de confier aux recteurs le droit d’affectation des étudiants dans ces filières. Le rapport souhaite aussi lier chaque CPGE à une université précise.
Il envisage de « refondre le système d’aides aux étudiants ». Enfin il préconise le développement d’une université numérique.