« Aujourd’hui c’est la confusion et l’absence de lisibilité qui règnent. Depuis des semaines, ce dossier est traité au fil de l’eau, au gré du vent et des humeurs ». Christian Chevalier n’est pas coutumier des déclarations fracassantes. Pourtant le 14 décembre il a fustigé la politique menée par Vincent Peillon à propos des rythmes scolaires. Une position partagée avec Sébastien Sihr, du Snuipp Fsu. Au même moment, le Réseau français des villes éducatrices pousse ses idées ce qui n’apaise pas les syndicats…
» Alors même que sur cette question des rythmes à l’école primaire, nos collègues sont divisés, dubitatifs, inquiets, rien n’est en mesure de les rassurer aujourd’hui. Votre message comme votre action restent illisibles par les personnels. L’absence de calendrier prévisionnel des discussions, de perspective clairement affichée ne créé pas aujourd’hui les conditions d’un dialogue serein et constructif », poursuit C Chevalier. » Réussite des élèves et amélioration des conditions de travail des personnels sont indissociables et doivent donc être traitées dans un même mouvement. Pour nous, l’un ne va pas sans l’autre. Il est donc plus que temps de lever le voile sur vos intentions et de répondre concrètement à ces deux aspects ».
Pour le Snuipp, Sébastien Sihr a tenu des propos assez durs également. » Le SNUipp-FSU dénonce un problème de méthode. Ici et là des écoles apprennent l’intention de leur commune de passer à 4,5 jours alors que les discussions sur le temps élève et les obligations de service des enseignants n’ont absolument pas abouti », affirme S Sihr. » Depuis le début, le dossier des rythmes a assez souffert d’impréparation et d’improvisation. Le SNUipp-FSU porte des exigences en termes de temps de service des enseignants (qui passent notamment par une redéfinition des 108 h pour reconnaître le nécessaire temps de concertation et autre temps de travail invisible) et de revalorisation. Elles doivent impérativement être entendues lors des discussions sur les obligations de service qui doivent aboutir début janvier ».
Le même 14 décembre, le Réseau français des villes éducatrices, qui joue un rôle important dans ce débat, commente le projet de décret sur les rythmes. Notamment le RFVE insiste sur le fait que « le fonds d’amorce de 250 millions d’euros pour 2013 concernerait toutes les villes s’engageant dès 2013 avec une dotation plus importante par enfant scolarisé pour les territoires prioritaires ». Le RFVE deamnde lui aussi que « il faut leplus rapidement possible une confirmation et des décisions ».
François Jarraud