La santé scolaire va mal. La preuve ? En 2011, l’Education nationale n’a réussi à embaucher que 24 médecins pour 100 postes offerts et 272 infirmiers pour 405 postes. Ces chiffres sont extraits du rapport Breton Pinville soumis à l’Assemblée nationale. Ils invitent notamment l’Ecole à » s’efforcer de dépister précocement les difficultés des élèves susceptibles d’entraver leur scolarité (repérage des troubles du langage et de l’apprentissage) » et à « faciliter l’insertion dans l’école des enfants souffrant d’une maladie ou d’un handicap ».
« Les rapporteurs proposent que la place de la santé à l’école fasse désormais l’objet d’une inscription dans la loi, en faisant de la promotion de la santé une composante du droit à l’éducation. Le contenu de cette mission de l’école devra être défini selon trois axes : la protection de la santé des élèves, l’insertion dans l’école et la réussite scolaire, et l’éducation à la santé et à la sexualité. En outre, les rapporteurs souhaitent que les volets de la politique de santé à l’école soient mis en cohérence au sein d’un parcours santé à l’école, qui regroupe toutes les actions susceptibles d’être mises en oeuvre à l’échelle d’un établissement : bilans infirmiers, consultations médicales, avis portés par les psychologues scolaires, adaptations mises en place dans le cadre d’un projet d’accueil individualisé (PAI) ou d’un projet personnalisé de scolarisation (PPS), aides sociales… Cette proposition vise à recentrer la politique de santé à l’école sur la personne de l’élève, en mettant l’accent sur les interactions qu’il convient de développer au niveau des établissements scolaires entre les différentes prestations individuelles et collectives prévues par le code de l’éducation ».