L’enquête réalisée par le Snuipp en 2010 auprès des directeurs mettait déjà en avant les difficultés du métier. Pour Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp, il faut maintenir les directeurs sous leur statut actuel tout en reconnaissant leur fonction…
L’enquête de 2010
« Je veux être déchargé et protégé juridiquement tout en restant un collègue comme les autres ». Selon un sondage réalisé par le Snuipp en juin 2010 auprès de 10 000 enseignants, 72,5% des enseignants, 69% des directeurs ne veulent pas d’établissement de l’enseignement primaire (EPEP), des structures imaginées par le gouvernement Fillion. Très majoritairement les enseignants veulent un directeur qui soit aussi un enseignant, sans pouvoir hiérarchique. Les Epep ne sont acceptés que dans les seules écoles comptant 10 classes et plus. « Pour moi la question centrale, ce n’est pas le statut mais le fonctionnement de l’école », explique un sondé. Le modèle de direction que veulent les instits c’est pour 73% un fonctionnement d’équipe plus collectif. Ils revendiquent plus d’autonomie pédagogique.
Quel statut ?
Interrogé par le Café pédagogique, Sébastien Sihr partage de nombreux points avec le Se-Unsa. Pour lui aussi il y a « maltraitance » des directeurs d’école. Les directeurs manquent de reconnaissance et de formation aux aspects particuliers du métier (animer l’équipe, échanger avce les partenaires). Ils manquent aussi de temps.
« On se méfie de l’idée de regroupement d’école », nous dit S Sihr. « L’école doit rester à taille humaine ». Pour lui, les maires sont très attachés à leur école qui est un élément important du projet communal. Pas question donc d’aller dans le sens des Epep ou des regroupements. « On est contre l’idée d’un supérieur hiérarchique. Mais comme il est nécessiare de reconnaître la fonction, le Snuipp propose une « certification directeur ». Obtenur comme la certification formateur, elle permettrait que la fonction soit reconnue.
François Jarraud