Par François Jarraud
Qui prétend que le métier n’évolue pas ? Lancé il y a quelques années par la Dgesco et hissée au rang de panacée universelle, l’accompagnement personnalisé a beaucoup déçu. Quel est son avenir ? C’est aussi la question que se posent les professeurs de STI ballottés sur de mauvais chemins.
Peut-on sauver l’accompagnement personnalisé ?
La Dgesco publie une série de fiches pratiques pour l’accompagnement personnalisé en lycée. Cela suffira-t-il à sauver une formule ouvertement contestée par l’Inspection générale et souvent détestée par les élèves.
Fiches pratiques
Trois ans après le lancement de la réforme du lycée, la Dgesco publie une série de fiches pratiques pour l’accompagnement personnalisé. » Un ensemble de modules pour l’accompagnement personnalisé au lycée de la seconde à la terminale, en voie générale et technologique et en voie professionnelle. Chacun d’eux est axé sur un thème précis et propose une description complète de la séance et des activités à mettre en oeuvre », annonce le site Eduscol.
Il est question du développement de la mémoire, de la gestion du temps, ou encore de la présentation de l’enseignement supérieur. Le site propose même une progression annuelle ponctuée de fiches pratiques. Et ces documents sont de qualité. Ainsi la fiche sur la mémorisation permet de faire travailler les élèves les différentes mémoires, de mieux connaître le fonctionnement de la leur. La séquence se termine d’ailleurs par une évaluation de la prestation par les élèves. Super !
Accompagnement en crise
Cette publication tardive suit la publication de rapports alarmants sur la qualité de cet enseignement institué par la réforme du lycée. « On constate une très grande difficulté », précisait le rapport Moisan Cuisinier en mars 2011. « On voit souvent resurgir les approches classiques de séances d’exercice ». Les élèves semblent déçus : « c’est un cours de plus avec des choses qu’on n’a jamais vues avant ». L’inspection notait des réussites mais aussi des dérapages qui vont du cours approfondi à la méthodologie dégagée de tout contenu disciplinaire. Quant au rapport Viviane Bouysse, Ghislaine Desbuissons et Jean Vogler, tenu au secret par Luc Chatel, il était encore plus sévère. » L’expérience de plus de dix ans des modules et de l’aide individualisée ne semble pas avoir eu d’effets significatifs sur les pratiques des professeurs, démunis sur les stratégies et démarches d’aide aux élèves… Il y a peu de travail réel sur les mécanismes d’apprentissage des élèves », notaient le sinspecteurs.
A quoi ça sert ?
La publication de ces fiches, de cette progression est-elle à même d’améliorer les choses ? Sans doute apporte-elle une aide matérielle aux enseignants qui ont en charge de cet enseignement sans avoir aucune base pour le faire. Mais le problème de l’accompagnement personnalisé est plus profond. Relisons le rapport Buysse. » Les inspecteurs généraux ont souvent observé que, pour bien des acteurs rencontrés, ces dispositifs, ne serait-ce que par cette dénomination même, sont perçus comme des moments spécifiques qui se situent à côté ou en plus du temps ordinaire d’enseignement. Les enseignants y chercheraient à agir différemment, dans une relation d’aide, avec quelques élèves « en difficulté », sans croire pour autant qu’il faille également repenser leur pratique ordinaire de la classe. L’existence de ces à-côtés justifierait même qu’il y ait deux pédagogies parallèles : celle des dispositifs et celle de la classe ». Les enseignants seuls coupables ? « L’évolution de ces trente dernières années, rappelée dans la première partie du rapport, pourrait suggérer que les responsables ministériels sont passés de la volonté de modifier les pratiques au sein de la classe, par la « pédagogie différenciée », à la volonté d’obtenir ces changements au sein de dispositifs spécifiques, avec l’espoir que ceux-ci auraient un effet bénéfique sur les pratiques ordinaires. Les constats de la mission ne vont guère dans le sens de cet espoir. Si l’on veut réformer les pratiques pédagogiques, c’est bien le coeur de la classe qu’il faut viser ».
La publication de ces fiches remplit enfin un vide. Mais c’est bien le dispositif lui-même qui doit être revu. Il est possible, mais pas certain, que la « refondation » s’en occupe.
François Jarraud
Liens :
Les fiches Eduscol
http://eduscol.education.fr/cid60349/modules-pour-l-accompagnement-personnalise.html
Rapport de l’Inspection
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/06/11062012Article634749951155785932.aspx
Rapport 2011
http://cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/2011/rentree2011_8_3.aspx
Tempête sous un crâne : L’acte d’enseigner pris sur le vif
Comment peut-on enseigner aujourd’hui au collège ? En 80 minutes, le documentaire de Clara Bouffartigue, « Tempête sous un crâne », nous livre une réponse pleine d’entrain, en nous plongeant au vif d’une classe de 4ème du Collège Joséphine Baker, à Saint-Ouen, aux côtés des enseignantes de français et d’arts plastiques, Alice Henry et Isabelle Soubaigné, d’une CPE, Camille Michaux et de la Principale, Sylvie Carot. Le résultat, magistral, déjoue les pièges convenus du genre : ni misérabilisme ni angélisme, ni thèse sociologique ni stigmatisation identitaire, le film donne à voir l’invisible de la relation pédagogique, ce qui se passe dans l’acte d’enseigner et de transmettre, à travers le quotidien d’une équipe éducative comme une autre. Soutenu par le SNES-FSU, le film était présenté ce mardi 18 septembre, en avant-première, à l’Espace 1789 de Saint-Ouen, en présence de la réalisatrice, de la productrice Françoise Davisse et du secrétaire général du SNES, Roland Hubert, qui ont ensuite animé le débat avec la salle. Un film à voir dès sa sortie, le 24 octobre 2012.
Faire tenir la classe par le contenu du cours
Il s’en passe, des choses, dans la classe de 4ème C ! Intégrée avec finesse et discrétion, la caméra de Clara Bouffartigue suit les cours et les inter-cours comme si elle n’y était pas. On y voit surgir, après Monsieur Madeleine et sa tempête sub-crânienne, la Thénardier, Cosette avec son seau, Zola qui accuse, et aussi les glaïeuls en glaive de Rimbaud, au beau milieu des mille chamailleries, bruissements, ondulations et agacements d’élèves qui ont du mal à tenir en place et à se supporter. Alice Henry, l’enseignante, suit le fil de son propos avec une détermination et une patience inépuisables, attentive à reprendre les élèves dans le sens du cours et à les remettre en selle sans perdre la tension du propos, louvoyant avec virtuosité dans les degrés et les tons de la fermeté sans rudesse ni exaspération. Et la leçon, que l’on aurait pu croire condamnée à l’échec, s’accomplit malgré les turbulences ; et elle se prolonge dans des compositions écrites dont la qualité étonne le spectateur – mais pas la professeure, qui sait à juste titre ce qu’elle attend de ses élèves.
Faire de la lumière avec du noir ?
En cours d’Arts Plastiques, un peu plus détendus, les mêmes élèves sont confrontés aux défis impressionnants que leur propose Isabelle Soubaigné : représenter une forêt dans la nuit, à l’aide d’un stylo bille et d’une feuille blanche ; faire de la lumière avec des matériaux noirs, de la colle et du scotch ; reproduire, avec un morceau de fil de fer, un portrait qu’on vient de crayonner sur une feuille et que l’on fera jouer ensuite dans la lumière pour en photographier les ombres projetées. Après de longs moments de doute et de réticence, d’étonnantes réalisations font leur apparition – non sans chicanes sur le partage du matériel ou des idées. La professeure, à la fois présente et discrète, accroche les réalisations : suspension de poissons-bouteilles chatoyants, jeux d’ombres et de reflets pour les sculptures linéaires inspirées de Calder ; nul besoin de commentaires pour lire dans le soin qu’elle y met la valeur qui s’y joue.
L’humour, ressource salutaire
Dans le couloir, la CPE, Camille Michaux, régule les flots d’élèves en perpétuel mouvement, jusque dans le bureau de la Principale, où se tiennent d’hallucinants conciliabules, au sujet d’un élève onaniste (« c’est l’adolescence… » « Certes ! Mais… en cours!? ») ou pour rappeler à un élève difficile les dispositifs d’aide scolaire mis en place à son intention et dont il fait peu de cas. Avec un professionnalisme indéfectible, la CPE raisonne, gronde, réconforte, discute, vide les querelles, conjure les drames, entourée de tous les acteurs de la vie scolaire, dans un ballet jamais en repos. A la pause déjeuner, tout le monde se croise et échange trois mots entre deux bouchées sur la vie du collège. Avec un humour salutaire, les maux et les lassitudes se changent en anecdotes et le travail reprend.
Saisir en différé un travail qui se fait en direct
Un travail dont on voit, à travers les images fines et sans tricherie de Clara Bouffartigue, à quel point il est complexe et difficile en soi. C’est la grande force du documentaire de ne jamais jouer sur la corde de l’anecdote ou de la mise en scène : ni portrait d’élève ou d’adulte, ni récit orienté par une thèse, il donne à saisir en différé les moments significatifs d’un travail qui se réalise en direct. Le recul de la mise en forme et les choix du montage cisèlent une vision incroyablement juste de ce qu’est l’acte d’enseigner dans sa forme vive. On ne sait rien des protagonistes, on devine les efforts et les joies, on capte l’ombre d’un épuisement à travers le lapsus d’une prof, la détresse d’une jeune fille dans des bribes d’entretien, mais ce qui compte au fond, ce qui fait tenir la classe, c’est la dynamique d’apprendre et de progresser. Mieux qu’aucun discours théorique, le film agit en révélateur de ce qui fait le sens du métier.
« Ce n’est pas un film de propagande ! »
Un sens dont on peut espérer qu’il se révèle au plus large public, auquel il s’adresse autant qu’aux enseignants. « Ce n’est pas un film de propagande ! annonce Roland Hubert pour ouvrir le débat. Le SNES a choisi de le soutenir pour son authenticité parce qu’il nous a enthousiasmé.» C’est un film qui ouvre à la réflexion, ajoute-t-il, non pas pour juger les choix pédagogiques des enseignants (« notre métier est fait de choix constants ») mais pour réfléchir à ce qui se passe en classe quand on y apprend, malgré tout – ce qui se passe la plupart du temps et dans la plupart des classes.
Mais saura-t-on y reconnaître la qualité positive d’un enseignement in concreto, quand la période est plutôt au pessimisme et au mécontentement ? Une spectatrice se désole qu’on « étudie encore de vieux auteurs comme Hugo, Zola ou Rimbaud » en littérature… Une autre s’insurge qu’on entende davantage les enseignants que les élèves et que les méthodes de travail soient trop autoritaires. Un spectateur s’inquiète en toute bonne foi que l’on fasse travailler les arts plastiques avec « des moyens matériels si pauvres ». On s’avise alors que l’un des métiers les plus commentés, jugés, critiqués par le public est peut-être tout simplement l’un des moins bien connus dans sa complexe réalité, ses exigences, ses ambitions, ses conditions.
Le remarquable travail cinématographique de Clara Bouffartigue parviendra peut-être à inspirer un nouveau regard sur ce qui se passe en classe, peut-être parfois même à l’insu des protagonistes, tant le feu de l’action laisse peu de marge pour apprécier les effets. La réalisatrice voulait construire un regard « constructif et bienveillant » sur les métiers de l’enseignement, pas seulement destiné aux professeurs mais à tous les protagonistes, directs et indirects, de l’école : « un film politique, au sens noble » donc, en ce qu’il concerne tout le monde. On ne peut que souhaiter à ce beau documentaire, qu’il atteigne le plus large public.
Jeanne-Claire Fumet
Tempête sous un crâne, un film de Clara Bouffartigue. Production Luc Martin-Gousset et Françoise Davisse, société Point du Jour. Sortie en salle le 24 octobre 2012.
Informations sur le film
STI : Professeur, tirez au sort votre discipline et… assumez !
Vous êtes enseignant ? Changez de discipline ! Mais nous ne vous dirons rien sur son contenu et ce que votre choix implique. Et faites le en moins d’une semaine. Ces propositions vous semblent folles ? C’est pourtant ce que vivent les enseignants de STI à cette rentrée.
En France on peut changer de discipline d’enseignement simplement en cochant la case d’un formulaire. C’est du moins ce qui arrive aux professeurs de STI dans l’académie de Nancy-Metz. Une circulaire rectorale du 6 septembre leur impose d’avoir à choisir avant le 17 septembre entre « architecture et construction », « énergie », « informatique et numérique », « ingénierie mécanique », technologie au collège ou encore, sans rire, « reconversion dans une autre discipline à préciser ».
Déqualification
Cette démarche résulte de la réforme de STI engagée en première l’année dernière, en terminale à cette rentrée. Les enseignants , appartenant à une trentaine de spécialités fort différentes, doivent se plier dans un moule où il n’y en a plus que quatre. « Il n’est pas prévu de table de correspondance entre les anciennes et les nouvelles disciplines », précise le document rectoral. Débrouillez vous donc !
Les enseignants de STI étaient souvent des « pointures » dans leur spécialité. C’est déjà leur identité qu’ils vivent dans cette mutation imposée. Mais c’est aussi leur avenir immédiat car l’évolution de la filière se traduit aussi en ouvertures et fermetures de sections et donc mutations. La fameuse croix mise un peu trop vite dans une case peut vous envoyer loin !
« Contre le mur »
« Comment vont être traitées les demandes, nous ne savons pas », nous confie Michel, un enseignant de cette académie. « Nous sommes tous contre le mur, le peloton d’exécution est en place, l’arme à l’épaule et il n’y a que des balles réelles ». « L’opacité » du mécanisme est dénoncée.
Au rectorat on ne nie pas le problème. « On a des appels tous les jours », nous dit Laurent Brault, doyen des IPR de l’académie et inspecteur en STI. Mais l’académie doit se plier aux instructions officielles et les demandes sont boostées par le calendrier des mutations.
« On fera attention »
C’est justement cette perspective qui fait peur aux enseignants. « On ne va pas faire la carte scolaire avec ces demandes », promet L. Brault. « On fera en sorte de garder sur place le maximum d’enseignants ». Une réunion avec les chefs d’établissement aurait préparé les décisions. « On connait nos troupes, on fait attention ». Si dans de nombreuses spécialités le choix d’une nouvelle est facile à faire, L Brault reconnaît que ce n’est pas le cas pour toutes. « Il reste 5 à 10% de cas difficiles ». Ceux là risquent de vivre en accéléré et la déqualification et l’immersion dans une autre discipline et la rupture avec leur établissement voire leur région. Dur à avaler !
Pour Laurent Brault la réforme a aussi du positif. « En simplifiant l’offre de formation on l’a rendu plus clair aux yeux des familles ». Résultat : après une chute d’un tiers en 5 ans, les effectifs se sont stabilisés en STI dans l’académie. Cette année on enregistre 1% d’élèves supplémentaires.
François Jarraud
STI : Ca va péter !
http://cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/2012/2012Presid26.aspx
STI : On a stoppé le mouvement de chute
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/12/13122011_PerrotSTI.aspx
Cyber-Langues : Le rideau est tombé
Le rideau est tombé sur la 12ème édition du colloque Cyber-Langues à Aix en Provence. C’est la fin de trois jours exceptionnellement riches de découvertes, de rencontres et d’amitié.
Découvrez le reportage sur « Des contes dans nos langues ». Grâce aux technologies, huit établissements scolaires valdôtains et six établissements bilingues français de la maternelle et du primaire ont pu collaborer autour du thème des contes traditionnels. Ce projet, d’une durée bisannuelle, vise le développement des programmes éducatifs par projets pour promouvoir la transversalité des curricula et des compétences de base ; la promotion de la dimension européenne et internationale des établissements scolaires; le soutien au bi-plurilinguisme (les langues régionales et didactique plurilingue), et au dialogue interculturel; l’emploi des TICE et du multimédia en tant qu’outils de partage et de collaboration. Deux axes principaux caractérisent ce projet : la réalisation de « sacs d’histoires » en plusieurs langues (les langues de l’environnement des élèves) et la formation des enseignants (approches plurielles).
Prolonger le travail après la classe avec Moodle, c’est ce que propose Christelle Michelet, professeur d’anglais. Depuis 3 ans, elle utilise une plateforme ‘Moodle’ avec ses élèves de collège pour diversifier son cours d’anglais et permettre aux élèves de travailler en classe et en dehors des cours, et ce dès la classe de sixième.
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Découvrez les derniers reportages
http://cafepedagogique.net/communautes/Cyber-langues2012/default.aspx
Plagiat et copier-coller : Que faire ?
S’il a fait l’objet d’études universitaires dans l’enseignement supérieur, le plagiat est nettement moins connu dans l’enseignement scolaire. Dora Dussurgey, Crdp de Lyon, propose dans Savoirs CDI, un site pour les professeurs documentalistes développé par le Cndp, un intéressant dossier qui met en évidence le phénomène et pose la question des réponses.
« Force est de constater que le milieu universitaire n’est pas le seul à subir les conséquences de ces mauvaises pratiques : collégiens et lycéens s’adonnent également aux joies du copié-collé, prenant de ce fait de bien mauvaises habitudes dès leur entrée en 6ème », écrit Dora Dussurgey. En effet, quand on demande aux collégiens s’ils sont capables d’expliquer ce qu’est le copié-collé, 71,4% des élèves de 6ème et 80% des élèves de 4ème répondent par l’affirmative. En revanche, seulement 3,5% des élèves de 6ème (33,3% pour les élèves de 4ème) sont capables d’expliquer ce qu’est le plagiat. Lorsque ce sont des lycéens qui sont interrogés, 93,7% des élèves de seconde savent ce qu’est un copié-collé ainsi que 97% des élèves de terminale. Pour ce qui est du plagiat, 50% des élèves de seconde connaissent partiellement cette notion et 73,4% des élèves de terminale sont capables de l’expliquer. La proportion de devoirs déclarés copiés collés passe de 36% en 4ème à 3% en terminale.
Comment lutter contre le phénomène ? » Sensibiliser les élèves à la notion de plagiat devient une évidence, leur interdire purement et simplement le « copié-collé » n’est pas la solution », écrit-elle. » Plutôt que de jouer au gendarme à longueur de temps, sans doute est-il préférable de lutter en amont en sensibilisant nos élèves le plus tôt possible au problème. … Que ce soit pour une recherche ponctuelle, ou dans le cadre d’ IDD, de TPE, en ECJS, dans le cadre de la validation du B2i, les occasions de travailler autour des notions du droit d’auteur, des images libres de droit et donc de la notion de plagiat sont nombreuses ». Elle plaide ainsi pour une formation documentaire des élèves (et aussi des enseignants) qui est sans doute bienvenue.
Est-elle suffisante ? Probablement pas. Si le copié-collé prend autant d’importance cela tient aussi au volume du travail donné à la maison, généralement sans coordination entre les disciplines, par rapport à son utilisation en classe. Autant de travaux simplement contrôlés mais pas réellement réinvestis en cours, ou alors simplement sous la forme de la correction collective, incite au copié collé sur Internet et aussi à la recopie des travaux des camarades. IL n’y a pas que la question de la formation aux usages d’Internet qui est posée, même si celle-ci est importante. Ce qui est en question ce sont aussi les pratiques d’évaluation, le fonctionnement du modèle scolaire, le contenu des examens. Encore une fois, Internet nous invite à réfléchir sur les routines scolaires.
François Jarraud
Article Savoirs CDI
http://www.cndp.fr/savoirscdi/cdi-outil-pedagogique/reflexion/le-plagiat-a-lecole.html
Le copier coller est aussi un art
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/06/27062012Article634763790024606954.aspx
Sur le site du Café
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