Des ministres, des centaines enfants, des adultes reconnaissants : la Journée du sport scolaire a accueilli le 19 septembre, à Versailles, G. Pau-Langevin, ministre de la réussite éducative et Valérie Fourneyron, ministre des sports. Les ministres ont vanté les mérites du sport mais ne se sont pas exprimées sur les critiques portées par la Cour des comptes.
Quel cadre plus prestigieux choisir que celui du chateau de Versailles ? Mercredi 19 septembre, George Pau -Langevin a ouvert la Journée du sport scolaire en compagnie de Valérie Fourneyron, ministre du sport et de la jeunesse. Accompagnant les ministres, Laurent Petrynka, directeur de l’UNSS et Jean-Michel Sautreau, président de l’Usep. Et tout autour des enfants des associations sportives de l’académie de Versailles, valides et handicapés, garçons et filles en train d’assaillir les sportifs, l’escrimeur handisport Mar-André Cratère, le boxeur Jean-Marc Mormeck, le basketteur Boris Diaw, pour obtenir un autographe.
Il faut tout cela pour être à la hauteur de l’ampleur du sport scolaire : plus de 2 millions et demi d’adhérents, dont un million à l’UNSS et 800 000 à l’Usep, des milliers d’enseignants d’EPS pour organiser et accompagner les associations sportives. Mais ce qui motive le déplacement des ministres ce sont aussi les critiques portées par la Cour des comptes début septembre contre un sport scolaire jugé peu performant. Les magistrats de la Cour ont semé le doute sur un système « ambigüe » et coûteux. G. Pau-Langevin et V. Fourneyron sont là aussi pour manifester la confiance du gouvernement envers els associations sportives.
Suite à ce rapport, « aucune décision ne sera prise avant la fin de la concertation », a répondu G Pau-Langevin à une question du Café pédagogique. La ministre se garde bien de commenter le jugement de la Cour. Mais elle rend un hommage appuyé aux associations. « Le sport scolaire est un élément important de réussite éducative », explique-t-elle. « Le jeune construira d’autant mieux ses apprentissages intellectuels qu’il sera bien dans sa peau… Faire du sport est un moyen d’apprendre à respecter les règles. C’est l’apprentissage de la vie en société. On apprend à devenir citoyen ». Valérie Fourneyron a tenu un discours identique. « C’est à l’école que tout commence », affirme-t-elle. Elle évoque « le magnifique travail des professeurs d’EPS » et souligne la façon dont les associations sportives soutiennent les zones rurales ou le sport féminin.
La dimension citoyenne du sport scolaire est vécue en direct par G. Pau-Langevin. Une dizaine d’écoliers ont appris que la concertation nationale réfléchit à de nouveaux rythmes scolaires. Ils saisissent l’occasion de la visite ministérielle pour faire savoir que leurs vacances sont sacrées. Et là pas d’arbitres en vue…
François Jarraud