Que choisir ? La peste de la crise monétaire ou le choléra du chômage ? L’OFCE de Sciences Po publie une critique sévère de la politique gouvernementale. Les experts de l’OFCE dressent d’abord le triste tableau de la situation laissée par Sarkozy. « Le chômage a augmenté de plus de 2 points depuis le début de la crise en France métropolitaine et approche aujourd’hui les niveaux record de 1997.
Le produit intérieur brut par habitant a baissé depuis 2008 en pouvoir d’achat de 3 %… La balance des transactions courantes s’est dégradée dans la crise d’un point et demi de PIB… La dette publique a augmenté de 577 milliards (soit près de 30 points de PIB) et atteint au début de l’année 2012 presque 90 % du PIB. L’industrie a payé un lourd tribu à la crise (presque 300 000 emplois perdus) et tout se passe comme si les destructions d’emploi et les fermetures de sites industriels étaient irréversibles. Pourtant, ce bilan très sombre, à mettre au compte de la crise amorcée en 2008, n’est pas stoppé. La crise des dettes souveraines menace la zone euro d’une récession prolongée en 2012 et en 2013, sous le coup des politiques d’austérité menées dans la panique de voir les financements des dettes publiques se tarir. Et un scénario pire encore, celui de la désagrégation de la zone euro, se profile, qui transformerait ces menaces de récession en risque de dépression majeure. »
L’OFCE craint que la politique de réduction de la dette à 3% du PIB frappe trop brutalement l’économie entraînant un cercle vicieux où l’endettement lui même pèserait toujours davantage.