Au moment où la Concertation pour la refondation de l’Ecole passe sa deuxième semaine de travaux, où en sont ses travaux ? Si « la participation de tous est nécessaire » qu’en est-il en fait ? Que se passe-t-il sur les sites parallèles ?
Le calendrier serré de la « concertation pour la refondation de l’Ecole » se marie difficilement avec les vacances. Aussi la plupart des groupes de travail avaient prévu des réunions jusqu’au 18 juillet. La participation aux réunions reste nombreuse ce qui montre que l’intérêt pour la refondation ne diminue pas. En même temps cette affluence ne facilite pas le travail des groupes. Comment dialoguer à 80 ou 100 participants ?
Les groupes de travail sont maintenant en sommeil pour un mois. Un rythme serré de réunions va s’imposer dès le 20 août. Les pilotes de ce dispositif se sont réunis le 12 juillet pour échanger sur le fonctionnement des groupes. » Les discussions ont notamment porté sur la manière de garantir une répartition équilibrée des temps de parole et une restitution fidèle du contenu des débats du stade des ateliers jusqu’au comité de pilotage », note le site officiel de la concertation. Un espace de documentation vient d’ouvrir sur le site.
De la concertation à la consultation
La concertation tourne un peu plus à la consultation avec l’ouverture d’un formulaire de saisie de contributions. Mais elles ne sont pas publiées sur le site. Le site propose une question chaque semaine. Le suspense sur les réponses est assez limité. La semaine dernière à la question » Selon vous, la formation des enseignants est-elle adaptée à leurs missions ? « , 94% des participants ont répondu négativement.
De son coté la FSU a ouvert un site qui veut » mener les débats avec le plus grand nombre d’acteurs de l’éducation : personnels de l’éducation, fédérations de parents d’élèves, de lycéens, d’étudiants, associations, mouvement pédagogiques, chercheurs ». Pour le moment il abrite des contributions des syndicats de la Fsu, de mouvements pédagogiques et de chercheurs proches de la fédération.
Vous êtes près de 300 à avoir fait connaître votre sentiment sur la refondation sur le site du Café pédagogique. Parce que rien ne peut changer sans l’engagement des acteurs de l’Ecole, il nous parait essentiel qu’ils puissent se faire entendre directement. Nous vous invitons à répondre à notre enquête cette semaine. Nous ferons connaître votre point de vue.
Un premier dépouillement de vos réponses marque une nette demande d’un plafond maximal du nombre d’élèves par classe. « Dans la mesure du possible que les effectifs des classes restent raisonnables » demande une enseignante en fixant des maxima par niveau. La demande de formation est forte aussi. Au primaire, une nette majorité se dessine pour « des enseignants surnuméraires » pour faciliter la réussite de tous. Au collège, le primaire fascine : les enseignants de collège demandent à la fois qu’on relève le niveau au primaire et que l’on forme les enseignants du collège aux techniques du primaire. En lycée, on mise plutôt sur des enseignements type TPE. En lycée professionnel, la baisse du nombre d’élèves et el retour des 4 années de bac pro ont la préférence. A vous de faire évoluer ces représentations.
Une journée à la rentrée ?
Le ministère annonce des réunions régionales de concertation à la rentrée. Le Snuipp demande plus. « Contenus d’enseignement, rythmes, formation, fonctionnement de l’école, revalorisation salariale… un grand nombre de sujets traités pourraient déboucher sur des solutions qui ne seront pas spontanément convergentes. Certaines d’entre elles auront même des conséquences directes sur la vie professionnelle et personnelle des enseignants. Autant dire qu’il nous paraît incontournable qu’ils aient la possibilité de donner leur avis. En conséquence, monsieur le Ministre, nous vous demandons d’organiser une journée banalisée de consultation des enseignants sur les orientations qui engageront l’école pour l’avenir ».
François Jarraud