« Près de 1800 enseignants de SES réclament un moratoire sur les nouvelles épreuves du bac », affirme l’Apses, association regroupant les enseignants de SES. Il n’y a que 3864 professeurs de SES et ce chiffre de signataires d’une pétition est significatif. L’Apses publie également les résultats s’une enquête sur le programme de première qui elle aussi invite à la révision.
« Peut-on imposer une réforme qu’une majorité d’enseignants rejette », semble demander l’Apses au ministre. L’Apses s’est beaucoup engagée contre le programme de première et de terminale. Elle a notamment crée un manuel électronique, le site Sésame, qui permet de contourner le programme officiel pour enseigner autrement les sciences économiques et scoiales. Et elle vient de remporter une victoire au CSE qui a voté majoritairement contre le CME en seconde. L’enquête portant sur le programme de première montre que les enseignants jugent le programme trop lourd, ce qui assez souvent le cas des nouveaux programmes. PLus intéressant elle met en évidence un manque de cohérence dans le programme. » Le cloisonnement des sciences sociales (partition économie / sociologie / regards croisés) engendre des incohérences, des redondances ou un alourdissement du programme. De nombreux collègues critiquent par ailleurs l’empilement de notions déconnectées les unes des autres et étudiées pour elles-mêmes. » La coupure avec la seconde est également évoquée.
L’Apses demande également un moratoire sur les nouvelles épreuves du bac qui auront lieu en 2013. » L’interdiction des sujets débats dans la nouvelle épreuve composée – ou leur marginalisation en dissertation – se fait au détriment de la formation citoyenne des élèves, au moment où les sciences sociales sont de plus en plus indispensables pour se situer dans le débat public », estime l’Apses. On est là au coeur de la question du recadrage des SES imposé par Darcos et L. Chatel et rejeté par l’Apses.