Par Mohammad Bakri
Site National de Langue & Culture arabes
Le site désormais national de Langue & Culture arabe de l’académie de Versailles fait partie des sites incontournables par la variété et la richesse des informations qu’il met à la disposition des enseignants d’arabe ainsi qu’à toute personne désireuse de connaître et de découvrir le monde arabe. On y trouve:
– Les programmes d’arabe, page mise à jour régulièrement en fonction de l’évolution des textes officiels.
– L’arabe aux examens et concours avec un grand choix de textes pour les élèves qui présentent les examens en candidats libres.
– Arabe et maîtrise de la langue.
– Arabe et citoyenneté.
– Travailler, visualiser et exploiter des ressources multimédias en arabe.
– Des centaines de biographies d’auteurs.
– des centaines de comptes rendus de lecture de livres arabes.
– De nombreuses ressources iconographiques sur le monde arabe utilisables en classe.
– Des centaines de sites en arabe ou sur le Monde dans beaucoup de domaines : presse, histoire géographie, cinéma, musique, littérature, radio, etc.
– Des centaines d’affiches de films égyptiens.
– L’Option Internationale du Baccalauréat (OIB)
– Annales : Bac, BTS, BEP, CAP, Grandes écoles…
Concours d’enseignement : Agrégation, Capes et PLP
Pour connaitre toutes les infromations concernant les concours d’enseignement d’arabe (Agrégation, Capes et PLP) : programmes et définitions des épreuves, préparation aux concours, inscription, rapports du jury de concours, résultats du capes et de l’agrégation, etc, vous pouvez consulter le site de collaboration inter-universitaire, crée et animé par Frédéric Lagrange, Maître de Conférences, Université de Paris-Sorbonne (Paris IV). On trouve également sur ce site des informations concernant le concours des professeurs des lycées professionnels arabe–lettres pour lequel il n’existe pas de préparation spécifique. Les étudiants devront s’inscrire aux concours auprès du Ministère de l’Education Nationale et auprès d’un centre régional de préparation et/ou au CNED. L’inscription à un centre de préparation est hautement recommandée : les statistiques de réussite aux concours montrent que les candidats n’ayant pas suivi de cours ni de formation pédagogique ont des chances très limitées.
http://www.concours-arabe.paris4.sorbonne.fr/
Primaire
Tout connaître sur l’enseignement de l’arabe dans le primaire. Le site académique d’arabe de Toulouse consacre une page qui regroupe toutes les informations utiles : programmes, bibliographie, mallette pédagogique, etc :
http://www.ac-toulouse.fr/arabe/Ecole_primaire.htm
Ressources en ligne – Al-Warraq
Al-Warraq, un excellent site qui propose en ligne un fond très complet du patrimoine arabo-musulman: histoire, géographie, voyages, compilations, littérature, hadith, linguistique, médecine, philologie, etc :
Ressources en ligne – TextArabe en ligne
Notre ami et collègue Ghalib Al-Hakkak, consacre également tout un site personnel à la mise en ligne progressive des numéros de « Textarab ». Il précise sur la page d’accueil qu’il entreprend cette heureuse initiative pour répondre à une demande récurrente, ce site personnel va être consacré dans un premier temps à la republication de la revue Textarab. Cette revue paraissait régulièrement tous les deux mois depuis janvier 1990, pour s’arrêter après 78 numéros. L’éditeur en était une association Loi 1901, Arabe et Pédagogie, qui fut à l’origine de nombreuses initiatives dans les années 1980, avant de se recentrer sur l’édition du BLPA (Bulletin de Liaison des Professeurs d’Arabe) et de « Textarab ».
http://www.textarab.ac-versailles.fr/
Ressources en ligne – Midad, documentation sur l’arabe et sa didactique
Magazine d’information et de documentation sur l’arabe et sa didactique publié par le CRDP de Paris, Midad s’adresse à tous les professeurs d’arabe de l’enseignement secondaire (public et privé), ainsi qu’aux enseignants du supérieur impliqués dans la formation. Les enseignants d’autres disciplines (telles les Lettres, l’Histoire et les Arts plastiques) et les enseignants du premier degré peuvent trouver dans ses pages des pistes utiles pour favoriser la découverte du monde et de la culture arabes. Midad paraît, depuis l’automne 1996, trois fois par an (novembre février et avril), sous forme d’imprimé (format A4, 12 pages), avec le concours des académies de Créteil, Paris et Versailles. les numéros complets, des articles et compléments ainsi qu’un index détaillé de l’ensemble des numéros sont consultables en ligne.
– Page d’accueil du CRDP de Paris :
– les articles et compléments des numéros sur le site de l’académie de Versailles:
http://www.langue-arabe.ac-versailles.fr/midadarticlesetcomplements.htm
Les signets de la Bibliothèque Nationale de France
Monde arabe, ressources générales :
http://signets.bnf.fr/html/categories/c_892arabe_gen.html
Portails de l’internet arabe :
http://signets.bnf.fr/html/categories/c_892arabe_portails.html
Ressources pour la recherche sur le monde arabe :
http://signets.bnf.fr/html/categories/c_692arabe_recherche.html
l@ngues_en_ligne – Arabe
Conçu et réalisé par le « CNDP », le dossier « L’Age d’or du Monde arabe » publié dans « TDC numéro 916 » du 15 mai 2006, publication proposant tous les quinze jours des dossiers complets autour de thèmes variés : art, littérature, histoire-géographie, sciences, nous offre, pour accompagner le plan de rénovation de l’enseignement des langues, des compléments pédagogiques gratuits en ligne.
Au-delà du personnage énigmatique de Périclès – homme politique, brillant orateur et «inventeur de la démocratie» – le siècle de Périclès voit la naissance d’une formidable production intellectuelle et artistique, un héritage culturel majeur qui fonda notre civilisation. Dans le monde arabe, l’âge d’or amènera les élèves de primaire dans Bagdad des Mille et Une Nuits en compagnie de Haroun al-Rachid. Au collège, les élèves découvriront à travers les mots, les images, la chanson, l’univers métissé et coloré de l’âge d’or de Grenade. Au lycée, c’est un vaste espace géographique, unifié par les échanges commerciaux et culturels, que les élèves pourront parcourir avec les voyageurs d’antan, les riches marchands en s’arrêtant dans de nombreux caravansérails.
Depuis le mois de janvier 2006, plusieurs dossiers on été élaborés pour l’arabe en écho à la revue Textes et documents pour la classe (TDC). A noter : La langue de chaque dossier est sélectionnée en fonction du thème de la revue et d’une alternance qui respecte la pluralité des langues étrangères enseignées. Pour l’arabe, nous avons fait le choix de présenter ci-après tous les dossiers disponibles dans cette collection, en partant du plus récent et en permettant à chaque fois un accès direct à chacun d’eux : A la découverte de l’Algérie, L’Islam, Poètes d’aujourd’hui, Babylone, Les dieux de l’Egypte, La fabrique du héros, Les métiers d’art, Argumenter, Le siècle d’or du monde arabe et La chevalerie.
http://www.langue-arabe.fr/spip.php?article26
Approches de l’Islam : L’histoire, les œuvres, l’actualité…
Les actes de ce séminaire sont publiés par la direction générale de l’Enseignement scolaire dans la collection Les Actes de la Dgesco. Ce séminaire s’est déroulé à Issy-les-Moulineaux, du 24 au 26 octobre 2005. L’université d’automne organisée par la direction générale de l’Enseignement scolaire et le rectorat de l’académie de Versailles, en partenariat avec l’Institut d’études de l’islam et des sociétés du monde musulman (IISMM) dirigé par Daniel Rivet, s’est attachée à donner voix à différentes approches de l’Islam. Les actes issus de ces trois journées tentent d’étayer ces réflexions riches de complexité en envisageant en premier lieu les fondamentaux de l’islam, les racines de sa fondation et de son extension à partir du VIIe siècle, en mettant en perspective la nécessaire construction, l’une avec l’autre et non l’une contre l’autre, de deux visions de l’histoire, de chacun des côtés de la Méditerranée.
http://eduscol.education.fr/D0217/approches_islam_actes.htm
Badreddine et autres contes d’Orient – Livre d’élève
«Badreddine et autres contes d’Orient» offre aux élèves apprenant l’arabe un recueil illustré, agréable à lire et accessible dès la fin de la première année. Ils y retrouveront des personnages connus des Mille et une nuits, et d’autres, moins célèbres, venus des contes populaires du Proche et Moyen-Orient. En continuité avec l’étude de la littérature en français au cycle 3 et au collège, le livre du professeur et la partie cédérom permettent de faire un pas vers la lecture autonome. Ils proposent pistes et outils pour alterner la lecture en classe et la lecture individuelle, accompagnée ou non des enregistrements. Ils suggèrent des activités de classe variées, en groupes et individuelles, fondées sur l’entraînement aux compétences de communication (compréhension de l’écrit, expression orale et écrite) ainsi que sur l’apprentissage et la manipulation du lexique. Comme le prévoient les programmes d’arabe, la culture est au centre des apprentissages.
http://www.sceren.com/cyber-librairie-cndp.asp?l=badreddine-et-a[…]
Guides de la recherche-sur-Web
Différents « Guides de la recherche-sur-Web » sont proposés par des chercheurs sous la direction de « Jean-François Legrain », chercheur au « CNRS » (Centre National de la Recherche Scientifique), laboratoire « GREMMO » (Groupe de Recherche et d’Études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient) de la « MOM » (Maison de l’Orient et de la Méditerranée). Ces « Guides de la recherche-sur-Web » ont pour objectif d’introduire l’internaute, au maniement de la Toile. Une première série rassemble des guides, conçus sur le modèle d’une bibliographie raisonnée des ressources de l’Internet, concernant les pays de l’aire couverte par la MOM et ses disciplines de travail. Trois guides de cette série sont déjà en ligne; le guide Syrie est en cours de rédaction et des guides Archéologie islamique, Archéométrie et Irak sont en préparation. Une seconde série offre des recherches qui font de l’approche de l’Internet par les sciences sociales l’objet de leur analyse…
http://www.mom.fr/Liste-et-consultation-des-Guides.html
Typographie et Civilisation
Le site « Typographie et Civilisation » qui met en ligne les ressources de plusieurs bibliothèques, Introduit son dossier très intéressant sur l’histoire de l’écriture arabe de la manière suivante : « Dans chaque écriture se retrouve le même désir d’éternité, le désir de rendre immortelle une pensée, une histoire. Dans le cas de l’écriture arabe, c’est également une religion, en l’occurrence l’Islam, qu’il s’est agit de préserver dans sa pureté originelle. L’écriture arabe est donc fondamentalement liée à l’existence et l’expansion de l’Islam. La révélation coranique a en effet permis aux Arabes de fixer dans sa perfection la langue de la poésie antéislamique. Le Coran ne peut être récité qu’en arabe, et la diffusion de l’Islam a obligé les Musulmans à définir une typographie la plus explicite qui soit afin d’éviter que le message d’Allah ne puisse être trahi. Toutefois ce respect figé de la langue n’a pas nuit pour autant à la l’écriture arabe. En effet, cette contrainte associée au fait que l’Islam interdise de représenter les êtres animés, a conduit les Musulmans à développer de manière flamboyante la calligraphie afin d’exalter la parole révélée de Dieu. Ce faisant ils ont élevé cet art au rang d’art majeur ». Ce dossier intitulé « de la calligraphie à la typographie arabe » se compose de quatre parties comportant chacune une introduction, plusieurs chapitres, une conclusion et une liste des sources utilisées. Comme les différentes parties de ce dossier, réparties dans plusieurs rubriques du site, ne se prêtent pas facilement à la navigation, nous avons choisi de les rassembler et de les présenter dans un ordre permettant aux lecteurs d’aller rapidement à l’essentiel. Le site présente en plus de ces quatre parties l’histoire de « l’alphabet né en Phénicie » et celle de « l’imprimerie libanaise ».
La « première partie » nous révèle que dans chaque écriture se retrouve le même désir d’éternité, le désir de rendre immortelle une pensée, une histoire. Dans le cas de l’écriture arabe, c’est également une religion, en l’occurence l’Islam, qu’il s’est agit de préserver dans sa pureté originelle.
La « deuxième partie » nous dit que le développement de l’écriture est chez les Arabes tardif du fait de leur état nomade qui favorisait surtout une culture orale. D’ailleurs, à la naissance de l’Islam, au début du VIIe siècle, le Coran fut d’abord diffusé par la tradition orale.
La « troisième partie » nous apprend que les premiers caractères arabes imprimés apparaissent à la fin du XVe siècle lorsque parait le fameux compte rendu du « Voyage et Pélerinage d’Outre-mer au Saint Sépulcre de la Cité Sainte de Jérusalem fait et composé en latin par Bernard de Breydenbach ».
La « quatrième partie » Nous précise que les critiques faites à l’écriture arabe portent principalement sur les défauts de l’écriture manuscrite et les difficultés de l’imprimerie. C’est que l’écriture arabe, à la différence des écritures grecques, latines ou cyrilliques, ne se présente que sous une seule forme.
– Typographie et Civilisation :
– l’alphabet né en Phénicie :
http://www.typographie.org/trajan/phenicie/phenicie.html
– l’imprimerie libanaise :
http://www.typographie.org/gutenberg/liban/liban.html
– 1ère partie : Un désir d’éternité.
http://www.typographie.org/trajan/alef/alef.html
– 2ème partie: Tradition calligraphique arabe.
http://www.typographie.org/trajan/arabe/arabe.html
– 3ème partie : Petite histoire de l’imprimerie arabe.
http://www.typographie.org/gutenberg/orient/orient.html
– 4ème partie : Typographie arabe.
http://www.typographie.org/gutenberg/arabe/arabe.html
Cahier spécial sur le Proche-Orient
C’est au Proche-Orient que se déroulent, en ce début de XXIe siècle, quelques-uns des conflits les plus sanglants de la planète et les plus dangereux pour la paix mondiale. Le face à face entre Israéliens et Palestiniens, vieux de plusieurs décennies, connaît une impasse sanglante qui pèse lourdement sur toute la région. L’opération anglo-américaine en Irak a mis fin à la dictature du président Saddam Hussein, mais plongé le pays dans une terrible guerre civile. Malgré l’enlisement de ses Marines et la désaffection majoritaire de l’opinion américaine, l’administration Bush menace maintenant l’Iran, sous prétexte que celui-ci entend développer son énergie nucléaire. Quant au Liban, il n’a échappé à l’emprise syrienne que pour replonger dans les déchirements intercommunautaires responsables, de 1975 à 1989, de quelque 30000 morts. Plus loin, en Afghanistan, l’intervention occidentale, entérinée par les Nations unies, n’a ni défait les talibans ni reconstruit un pays ravagé par vingt-cinq ans d’affrontements… Ce « cahier spécial sur le Proche-Orient » propose des chronologies, des présentations des questions clés du conflit et des cartes. Même si le contenu de ce cahier n’est plus mis à jours depuis janvier 2006, il reste néanmois une référence fort utile pour la compréhension de l’histoire de la région.
http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/proche-orient/
Cités du Monde
Nous avons choisi de reproduire ci-après l’éditorial de Claude Vittiglio présentant le site les « Cités du monde », proposé par la chaîne « TV5.ca », qui reflète bien l’esprit du site : « Nous vivons une époque paradoxale où le monde n’a jamais paru aussi accessible dans ses plus lointains confins tout en restant réfractaire à la compréhension individuelle. Qui ne s’est jamais senti à jamais étranger dans une ville présentant apparemment tous les signes de la familiarité ?
Seraient-ce les effets insidieux d’une mondialisation qui nous signifierait un chez nous partout alors que le chez soi n’est nulle part ? Les pistes du voyage sont souvent brouillées par des ornières de préjugés, des talus de clichés et des culs-de-sac d’incompréhension. Il ne s’agit pas de saisir à tout prix les profondeurs subtiles des différentes cultures, mais plutôt de garder une juste distance entre ce que nous sommes dans un nouveau contexte et ce que nous pensons être aux yeux de l’autre.
La ville a le pouvoir de présenter un condensé saisissant, violent parfois, d’un pays tout entier. Minorités ethniques, groupes cultuels, folklores, traditions, pratiques, tendances et profils socio-économiques divers jusque dans les disparités les plus extrêmes, s’y croisent sans se voir, se frôlent sans se toucher, s’affrontent parfois ou bien au contraire tendent à fusionner dans une reconnaissance mutuelle. Le vrai exotisme est là, au coin de la rue, en plein Downtown, sur les discrètes rides d’un visage ou dans les accents d’une mélopée ténue tenant tête aux clameurs des foules laborieuses.
En donnant une tribune à ces cités, TV5 continue de patiemment construire un édifice fondé sur la somme des modesties, à l’échelle de l’homme et au rythme de la découverte. C’est un symbole fort qui prouve que le monde reste encore à portée de main ».
Plusieurs villes du Monde arabe sont proposées sur le site :
– Alger :
http://www.cites.tv/citesdumonde/destination4-Alger.html
– Beyrouth :
http://www.cites.tv/citesdumonde/destination13-Beyrouth.html
– Damas :
http://www.cites.tv/citesdumonde/destination21-Damas.html
– La Caire :
http://www.cites.tv/citesdumonde/destination15-LeCaire.html
– Sanaa :
http://www.cites.tv/citesdumonde/destination24-Sanaa.html
– Tunis :
http://www.cites.tv/citesdumonde/destination1-Tunis.html
Pour plus d’informations :
– Page d’accueil de TV5.ca :
– Page d’accueil des Cités :
http://www.cites.tv/citesdumonde/accueil.php
– Accèes direct destinations proposées :
http://www.cites.tv/citesdumonde/destinations.php
Arabe – Pédagogie : Kullo Tamâm 1, nouveau manuel d’arabe pour le collège
Edité par Delagrave, conforme aux nouveaux programmes de collège, palier 1, sous la direction de Brigitte Tahhan, IA-IPR d’arabe, Kullo tamâm est un ensemble conçu pour l’enseignement de l’arabe LV2.
Composé d’un manuel, d’un CD audio et d’un cédérom, son but est de permettre aux élèves d’accéder, dès le début de leur apprentissage, à une langue arabe à la fois authentique et opérationnelle, de prendre conscience de sa pluralité et d’appréhender la diversité du monde arabe et de sa culture. Le thème qui sert de cadre au manuel (quatre enfants, originaires de quatre pays arabes différents, au collège international de Dubaï) et les scènes, dialogues, mis en œuvre dans les différentes unités ont donc été choisis tout d’abord en fonction des centres d’intérêt des élèves de cet âge, de la crédibilité des situations et des échanges linguistiques. Ils correspondent à une pratique communicative de la langue et permettent de découvrir différents pays et références culturelles du monde arabe.
L’ensemble comporte:
– Un manuel : c’est le livre de l’élève. Il y retrouve tout ce qui est étudié en classe : documents iconographiques correspondant aux dialogues, lexique, expressions à retenir, système graphique, points de grammaire, textes à lire, culture et civilisation, exercices.
– Un disque compact destiné au travail en classe qui comprend notamment l’enregistrement des dialogues, des exercices phonétiques, du conte (à partir de l’unité 6).
– Un cédérom destiné au professeur contenant un ensemble d’exercices organisés autour de chaque unité, des conseils pédagogiques page à page pour utiliser au mieux Kullo tamâm et des documents complémentaires.
Le manuel comprend dix unités; l’étude d’une unité peut s’étaler sur deux semaines et demi à trois semaines, soit sept à neuf séances dans une classe de LV2 bénéficiant de trois heures d’enseignement d’arabe par semaine. Le rythme doit être suffisamment soutenu pour maintenir l’intérêt des élèves. Il ne faut pas chercher à ce que tous les élèves mémorisent intégralement tous les dialogues, ni qu’ils fassent tous les exercices.
Pour plus d’informations :
http://www.delagrave.net/cyber/Arabe/index.htm
Accueil Delagrave :
On peut consulter les programmes officiels d’arabe au collège, palier 1, publiés dans le BO hors-série n° 6 du 25 août 2005 à l’adresse suivante :
http://www.education.gouv.fr/bo/2005/hs6/default.htm
Accès direct aux programmes officiels d’arabe au collège, palier 1, publiés dans le BO hors-série n° 6 du 25 août 2005 à l’adresse suivante :
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/bo/2005/hs6/MENE[…]
On peut également consulter ces mêmes programmes officiels d’arabe au collège, palier 1, publiés dans le BO hors-série n° 6 du 25 août 2005 à l’adresse suivante :
http://eduscol.education.fr/D0082/default.htm
Accès direct aux programmes officiels d’arabe au collège, palier 1, publiés dans le BO hors-série n° 6 du 25 août 2005 à l’adresse suivante :
http://eduscol.education.fr/D0067/arabecoll_palier1.pdf
Le numéro 27 de Midad de juin 2005, publié par le CRDP de l’académie de Paris, consacre sa partie « thème » à une lecture des « nouveaux programmes de collège », concernant « les fonctions langagières et situations de communication ».
http://crdp.ac-paris.fr/d_librairie/res/Midad_no27.pdf
Arabe – Pédagogie : Kullo Tamâm 2, nouveau manuel d’arabe pour le collège
Edité par « Delagrave », dans la continuité de « Kullo Tamâm Tome 1 », cette méthode permet de mieux connaître la langue et la culture arabes dans toute leur richesse et leur diversité.
« Kullo Tamâm Tome 2 » se lit aussi « à l’arabe » : ouverture en « quatrième de couverture », lecture de droite à gauche des phrases écrites en arabe.
Les points forts :
– Conforme au cadre européen, le manuel donne la priorité à la pratique orale de l’arabe dans tous ses registres, en permettant une première approche des dialectes ;
– A l’intérieur de chaque unité, plusieurs parcours sont possibles pour permettre une progression raisonnée et souple dans des classes hétérogènes ;
– Le manuel aborde toujours la grammaire en relation avec des activités orales et écrites ;
– Il propose une découverte de la littérature arabe à travers de brefs extraits très variés ;
– Il permet une initiation à la lecture d’œuvres complètes et à la rédaction de textes simples ;
– Il donne des repères pour la connaissance de la culture des différents pays de langue arabe.
La structure : Dix unités de 14 pages, avec chacune :
– Une double page d’ouverture très illustrée à dominante orale ;
– Deux doubles pages de dialogues autour d’une BD ;
– Deux pages de lecture et d’expression écrite ;
– Une double page de lecture suivie ;
– Une page d’expression écrite et orale en continu ;
– Une page de culture et civilisation ;
– Une double page d’exercices accompagnés d’aides et de rappels.
En fin d’ouvrage : un précis grammatical très complet et deux cartes du monde arabe.
Les informations ci-dessus sont fournies par le « site de l’éditeur ».
Pour plus d’informations :
http://www.delagrave-edition.fr/fiche/?isbn=978-2-206-01011-9
Accueil Delagrave :
Accès direct aux programmes officiels d’arabe au collège, palier 2, publiés dans le BO hors-série n° 7 du 26 avril 2007 ::
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/bo/2007/hs7/hs7_arabe-vol3.pdf
Les programmes
Pour consulter les programmes officiels d’arabe
http://www.langue-arabe.fr/spip.php?article16
Islam repères chronologiques
Dans la rubrique consacrée aux « Expositions virtuelles » :
de son site internet, la Bibliothèque Nationale de France :
met à la disposition du visiteur une page fort intéressante, très utile et bien documentée ayant comme titre « Quelques repères chronologiques sur les événements, mouvements et bouleversements au Moyen-Orient » :
http://expositions.bnf.fr/livrarab/reperes/monde/chrono.htm
Les repères chronologiques proposés dans cette page retracent l’histoire de la civilisation arabo-musulmane depuis le règne de Justinien sur l’Empire byzantin (527-565 après J. C.) et jusqu’à la fin du Califat et son abolition par Mustafa Kemal Atatürk en 1924.
Le « Glossaire » :
http://classes.bnf.fr/idrisi/repere/gloss.htm
proposé dans la rubrique « Dossiers pédagogiques » :
vient compléter et éclairer cette histoire de la civilisation arabo-musulmane.
La banque d’outils d’aide à l’évaluation diagnostique
La direction de l’évaluation et de la prospective du Ministère de l’éducation nationale
met à votre disposition, enseignants d’école, de collège ou de lycée (LEGT et LP), des ressources pour aider chacun de vos élèves.
La banque d’outils d’aide à l’évaluation diagnostique
http://www.banqoutils.education.gouv.fr/
vous permet d’évaluer les compétences de vos élèves, facilement, immédiatement en classe, à tout moment de l’année scolaire, dans de nombreuses disciplines, de la grande section de maternelle aux différentes classes de seconde.
En complément des pratiques évaluatives habituelles de classe (avant, au cours ou après des séquences d’apprentissage) et indépendamment des méthodes pédagogiques que vous employez, c’est un point de vue « autre » sur les enseignements et sur vos élèves que les outils de cette banque offrent. Ils cherchent à interroger les compétences mises en jeu dans les apprentissages et vous permettront:
– d’apprécier, par une analyse des réponses des élèves, leur degré de maîtrise de la compétence évaluée,
– de les conduire plus loin dans leurs acquisitions en explorant les pistes pédagogiques suggérées.
Deux premiers outils d’évaluation pour la langue arabesont désormais disponibles en ligne sur ce site. Tous deux sont consacrés à la discrimination auditive.
Le premier outil en ligne cherche à vérifier la perception correcte du phonème [r] qui peut être entendu comme un [l]. Pour chaque série de mots proposés, l’élève doit distinguer dans la chaîne sonore les sons [r] et [l]. Partie I- Le son [r] est-il entendu dans le mot en l’absence des sons [l] et [gh] ? (situations 1 et 2) Partie II -Dans quelle position et quel environnement vocalique et prosodique le son [r] est-il entendu comme un son [l]? (situations 3 à 5) Partie III- Y a-t-il perturbation de la perception auditive quand le son [r] est voisin du son [l]? (situations 6 à 8).
– Pour accéder directement au fichier multimédia en format mp3 correspondant au premier outil :
http://www.banqoutils.education.gouv.fr/fic/C6KIPFFA1.mp3
– Pour accéder directement au fichier PDF correspondant au premier outil :
http://www.banqoutils.education.gouv.fr/fic/C6KIPFFA1.pdf
Le deuxième outil en ligne cherche à vérifier la perception correcte du phonème [*] qui pose particulièrement problème aux débutants francophones. Ce phonème est en outre confondu avec d’autres qui sont plus ou moins proches. Partie I : Comment le son [*] est-il perçu en présence d’une voyelle /a/ longue et des diphtongues /aw/ et /ay/ ? Partie II : Dans quel cas le son [*] est-il confondu avec le son [‘] ? Partie III : Dans quel cas le son [*] est-il confondu avec le son [H]? Partie IV : Dans quel cas le son [*] est-il confondu avec le son [h]? Partie V : Dans quel cas le son [*] est-il confondu avec le son [gh]?
– Pour accéder directement au fichier multimédia en format mp3 correspondant au deuxième outil :
http://www.banqoutils.education.gouv.fr/fic/C4KIPFFA2.mp3
– Pour accéder directement au fichier PDF correspondant au deuxième outil :
http://www.banqoutils.education.gouv.fr/fic/C4KIPFFA2.pdf
Rénovation de l’enseignement des langues vivantes étrangères
Dans le BO n°23 du 8 juin 2006:
La présente circulaire a pour objet de présenter le plan de rénovation de l’enseignement des langues vivantes étrangères que le ministère met en place afin de répondre aux attentes maintes fois exprimées à cet égard ainsi qu’à l’objectif de maîtriser deux langues en plus de la langue maternelle fixé par l’Union européenne (1). Il s’agit de préparer les élèves à la mobilité européenne et internationale et à l’intensification des échanges internationaux. Un enseignement rénové, dans ses modalités d’organisation et dans ses contenus, doit en effet permettre d’améliorer les compétences des élèves en langues, de rendre celles-ci plus accessibles et de privilégier l’apprentissage de l’oral, notamment au cours de la scolarité obligatoire.
Les mesures que comporte le décret n° 2005-1011 du 22 août 2005 (2) relatif à l’enseignement des langues vivantes fournissent une assise réglementaire à ce plan.
Le titre premier du décret consacre l’adoption du Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) pour l’enseignement des langues dans les écoles et établissements secondaires publics et privés sous contrat. Les objectifs du cadre européen concernent tous les aspects de la communication langagière, l’oral comme l’écrit, sans omettre les contenus culturels qui doivent constituer l’entrée privilégiée dans les apprentissages ; une priorité doit cependant être assignée à l’oral (compréhension, expression, interaction) dès l’école primaire et le collège. Dans tous les cas, les contenus culturels constituent une entrée privilégiée dans la manière d’aborder les apprentissages. La note de présentation du CECRL annexée au décret est reprise à la fin de la présente circulaire. On s’y reportera pour mieux en comprendre le fonctionnement.
L’article 1er du décret définit les objectifs visés aux différentes étapes du cursus scolaire en langues :
– utilisateur élémentaire niveau A1 (introductif ou découverte) pour la fin des études primaires;
– utilisateur indépendant niveau B1 (seuil) pour la fin de la scolarité obligatoire;
– utilisateur indépendant niveau B2 (avancé ou indépendant) pour la fin des études secondaires.
Le niveau A2 (utilisateur élémentaire intermédiaire ou usuel) constituera la référence pour le socle commun.
Les articles du titre premier du décret comportent deux mesures qui découlent de cette adoption du cadre. La première porte sur l’organisation de l’enseignement des langues par groupes de compétence et la seconde sur la certification en langues.
Le titre II organise la mise en place des commissions académiques de langues instituées par la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école pour veiller à la diversité de l’offre de langues ainsi qu’à la cohérence et à la continuité des parcours proposés…
Lire la suite :
http://www.education.gouv.fr/bo/2006/23/MENE0601048C.htm
Blog : Culture et politique arabe
Ce Blog, réalisé par notre collègue Yves Gonzalez-Quijano, Maître de conférences à l’université de Lyon 2, propose une lecture culturelle hebdomadaire de la politique arabe… L’idée est de parler de l’actualité culturelle arabe et montrer ce qu’elle peut nous dire sur l’actualité politique.
Langues de France en chansons
« le Hall de la chanson » en partenariat avec la « Délégation générale à la langue française et aux langues de France » et avec le soutien du « Ministère de la Culture et de la Communication », présente un nouveau site : « Langues de France en chansons ».
Quel meilleur vecteur que la chanson pour sensibiliser les publics de tous âges à l’extraordinaire pluralité linguistique de la France ? Le site « Langues de France en chansons » propose de découvrir la richesse des chansons traditionnelles et contemporaines dans ces différentes langues : régionales (alsacien, basque, breton, catalan, corse, flamand occidental, francique, francoprovençal, occitan, langues d’oïl); non-territoriales (arabe dialectal, arménien occidental, berbère, judéo-espagnol, romani, yiddish); d’outre-mer (créoles guadeloupéen, martiniquais, réunionnais; langues de Guyane, langues kanakes, langues de la Polynésie française; wallisien et futunien, langues de Mayotte…); la langue des signes française (LSF)…
Au cours du voyage, vous prendrez connaissance de données essentielles sur chacune des langues de France, vous entendrez de nombreux extraits musicaux de chansons d’hier et d’aujourd’hui, vous découvrirez la biographie de nombreux artistes et vous entendrez les points de vue des artistes et des acteurs institutionnels : « Délégation générale à la langue française et aux langues de France », « le Hall de la chanson », « Centre d’Information et de Ressources pour les Musiques Actuelles » et « Fédération des Associations de musiques et danses traditionnelles ».
Le maître est mort – Portrait de Naguib Mahfouz
Naguib Mahfouz s’en est allé. L’écrivain égyptien, lauréat du prix Nobel en 1988, a tiré sa révérence le 30 août dernier, sans bruit et sans fureur. En quittant humblement les rumeurs du monde, il laisse derrière lui une oeuvre impressionnante composée d’une cinquantaine de romans et recueils de nouvelles.
Décédé à l’âge de 94 ans, Naguib Mahfouz avait voué sa vie à construire, pierre par pierre, l’énorme édifice littéraire qu’il lègue à la postérité. Un peu à la manière de ses ancêtres les pharaons pour lesquels il s’était enflammé durant ses premiers pas d’écrivain.
Curieusement, Naguib Mahfouz ne se sera jamais déplacé au pied des pyramides pour admirer la splendeur de la civilisation égyptienne. Au fond, n’en était-il pas le dépositaire naturel ? Un héritage qu’il a porté chevillé au corps, tout comme il portait, sans ostentation, l’héritage de la civilisation islamique.
Enfant de Kahn El Khalil, quartier populaire du vieux Caire, le petit Naguib deviendra au fil du temps Maître Mahfouz. C’est ainsi que l’appelaient avec déférence les jeunes intellectuels qui gravitaient autour de lui, comme gravitent autour d’un astre les étoiles. Malgré l’âge et la faiblesse physique, l’homme continuait à fréquenter les vieux cafés de la capitale égyptienne. Entouré de ses proches, il aimait autant débattre de littérature et de politique que participer aux truculentes joutes verbales qui caractérisent la culture orale égyptienne. La renommée acquise au fil des ans ne l’avait en rien détourné de ce besoin incessant d’être au contact du peuple dont il a été l’ardent chroniqueur. Comme s’il n’avait jamais oublié que c’est en assistant au soulèvement des Cairotes contre les Anglais en 1919 qu’il avait senti pour la première fois que son destin passera par la littérature ou ne passera pas.
Eveil de la pensée
Lorsqu’il parlait de littérature, Naguib Mahfouz aimait à évoquer l’histoire du « Fou de Laïla », un poème arabe de l’ère pré-islamique qui inspira à Aragon son « Fou d’Elsa », Naguib, lui, avait été jusqu’au bout « le fou de littérature ».
Né au sein d’une modeste famille cairote en 1911, le jeune Mahfouz développe très tôt une sensibilité remarquable. En 1930, il fréquente l’université du Caire où il obtient une maîtrise de philosophie. En ce début du XXe siècle, soufflait sur le Caire un vent de réforme politique et intellectuelle et Naguib Mahfouz, ne reste pas insensible à cet éveil de la pensée dont les grands artisans avaient été Abbas El-Akkad et Mohamed Hussein Heykal, entre autres.
Dans ces mêmes années, il découvre avec ravissement les grands titres de la littérature mondiale. Au tournant du XXe siècle, le genre romanesque apparaît dans une société et une culture qui découvrent ce genre littéraire à travers la traduction des romans européens du XIXe. Exalté par l’Antiquité égyptienne, Mahfouz se confronte au roman et publie « La Malédiction de Râ » (1939), « Combat de Thèbes » (1944) et « L’Amante du pharaon » (1943), roman publié en version française en octobre 2005. Bien avant que « Sinoué l’Egyptien », le fameux récit du Finlandais Mika Waltari ne fasse parler de lui, Mahfouz explorait déjà les voies nouvelles ouvertes par l’égyptologie.
Mais son pays, en cette Seconde Guerre mondiale, est transformé en base militaire par les Alliés ; les nationalistes égyptiens sont discrédités aux yeux du peuple qui les accusent d’indulgence envers la force d’occupation britannique et la monarchie égyptienne ; tandis que la position du mouvement des Frères musulmans, organisation fondée en 1927 avec le soutien des Britanniques, s’en trouve renforcée et qu’au sein de l’armée, se constitue clandestinement un comité des officiers libres qui débouchera des années plus tard sur le régime de Nasser. Ce n’est donc pas un repli nostalgique sur les splendeurs du passé que l’Egypte attend de son écrivain, et les trois romans consacrés aux pharaons n’auront pas le succès qu’ils méritent.
Changement de cap
Mahfouz ne tarde pas à comprendre qu’il est à contre-courant de sa société et s’empresse de braquer sur elle sa loupe de scrutateur. De ce travail acharné, il en sortira notamment « Passage des miracles », publié en 1947, dans lequel Naguib Mahfouz fait revivre l’âme de son quartier natal du vieux Caire islamique, encerclé par le quartier copte, l’université d’Al Azhar, la citadelle de Saladin et le Nil. Un roman qui révélera chez Naguib Mahfouz un talent de grand naturaliste social.
Mais la reconnaissance n’arrive qu’avec la publication en 1956-1957 de la trilogie de 1.500 pages achevée en 1952 et constituée de trois romans : « Impasse des deux palais », « Le Palais du désir », « Le Jardin du passé ». Une saga familiale qui donne à voir sur trois générations, les évolutions individuelles des Cairotes entre le début de la révolution nationale, la fin du régime du roi Farouk et l’avènement de Nasser, avec en filigrane, l’influence grandissante des Frères musulmans dans une société en proie aux basculements historiques du monde.
A quarante-cinq ans, Naguib Mahfouz est enfin reconnu grâce à ce chef-d’oeuvre qui obtiendra un succès populaire énorme et marquera des générations entières d’écrivains arabes. Entre-temps, l’écrivain avait mis son talent au service du cinéma. Il sera le scénariste de plusieurs films qui peuvent être considérés comme des représentants en Egypte de la vague du néoréalisme. Hormis des collaborations dans le journal égyptien El Ahram et l’animation de cercles littéraires, il cesse cependant d’écrire plusieurs années durant. Lui, qui s’était réjoui de voir aboutir la révolution de juillet 1952 conduisant Nasser au pouvoir, a été vite désenchanté par l’orientation politique de l’Egypte indépendante, où il ne reconnaît pas les valeurs de démocratie et de justice sociale qu’il défendait. Il se mure dans le silence : « Rien n’avait changé dans ma vie, mais ce fut comme si quelqu’un de cher avait disparu. La société que je sondais était morte, et moi avec elle. Ce furent des années affreuses », avait-il confié à ce sujet.
Désenchantement post-révolutionnaire
Mahfouz renoue avec l’écriture en 1959, revenant à la tradition ancienne en littérature arabe du récit allégorique et satirique, et publie « Les Fils de la médina » qui lui vaudra les critiques les plus acerbes des cercles dirigeants et soulèvera l’ire des autorités religieuses de l’université d’El Azhar. Mettant en scène des personnages inspirés d’Adam, Moïse, Jésus et Mahomet, incapables de construire un monde meilleur contrairement à une autre figure allégorique représentant la science, le roman dénonce l’autoritarisme du régime de Nasser et contient une réflexion pessimiste sur le pouvoir.
Jugé blasphématoire, il est frappé d’interdiction de publication prononcée par l’université d’El Azhar. Naguib Mahfouz accepte cette décision mais refuse de retirer du marché les exemplaires en circulation. Ce qui n’empêchera pas ce roman d’être abondamment lu dans le monde arabe dans une édition pirate parue au Liban. Influencé par le soufisme qui est la mystique de l’islam, il ne combat pas les intégristes de front mais le libre-penseur qu’il était sera profondément blessé par cette montée de l’intolérance. Il ne baisse pas les bras pour autant et continue de critiquer le pouvoir et les dérives de la société notamment dans « Le Voleur et les chiens » (1961) et dans « Miramar » (1968).
Ultime combat
En homme de paix, il n’hésite pas à approuver publiquement les accords de paix entre l’Egypte et Israël en 1979, tout en se déclarant totalement solidaire des Palestiniens. Une position qui lui vaudra d’être boycotté dans de nombreux pays arabes. En 2001, il avait encore soutenu un dramaturge égyptien exclu de l’Union des écrivains parce que favorable, lui aussi, à la normalisation avec Israël. Homme de coeur et de sagesse, il n’avait pas hésité à diviser le chèque de la Fondation Nobel en quatre parts égales entre sa femme, ses deux filles, et le peuple palestinien. Peuple pour lequel il plaidera à Stockholm dans un discours lu par un jeune écrivain égyptien qu’il avait envoyé recevoir le prix Nobel à sa place.
Sans verser dans les polémiques stériles, ni hanter les plateaux télé, Naguib Mahfouz mettra le roman arabe sur la voix de la modernité et défendra jusqu’au bout son engagement pour la paix, la démocratie politique et la liberté personnelle. Des positions qui lui valent de frôler la mort, le 14 octobre 1994, à l’âge de 83 ans, sous les poignards de deux extrémistes, membres de l’organisation terroriste Al Gamaat al Islameya, qui reconnaîtront au procès ne pas avoir lu une seule ligne de son oeuvre. Evitant la surenchère, Naguib Mahfouz opposera sa plume à l’ignorance, déclarant au lendemain de l’agression que l’écriture avait beaucoup d’effets sur la culture et sur toutes les valeurs civilisationnelles.
Bien qu’affaibli, il engage un ultime combat pour la liberté d’expression en entreprenant de faire lever par El Azhar la mesure d’interdiction prononcée contre son roman « Les Fils de la médina ». Partiellement paralysé, sourd et aveugle, Naguib Mahfouz gardera jusqu’au bout sa vivacité et sa générosité d’esprit. Avec sa disparition, le monde des lettres perd un de ses grands représentants. La richesse de son oeuvre est telle que le célèbre comparatiste Edouard Saïd a écrit à son sujet : « Il n’est pas seulement un Hugo ou un Dickens mais aussi un Galsworthy, un Mann, un Zola et un Jules Romain ».
Par Monia Zergane pour Evene.fr – Septembre 2006.
http://www.langue-arabe.fr/spip.php?article326
Cinéma – ciné Soumoud
Site créé suite à l’Appel des cinéastes en soutien aux peuples libanais et palestiniens lors de la Biennale des Cinémas Arabes à l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris le 22 juillet 2006.
L’aménagement linguistique dans le monde
Ce site porte sur l’aménagement linguistique et les langues dans le monde. Ses pages présentent les situations et politiques linguistiques particulières dans 340 Etats ou territoires autonomes répartis dans les 192 pays (reconnus) du monde.
L’internaute a le choix d’accéder aux Etats, pays ou régions en fonction des continents, de l’ordre alphabétique (tous les Etats ou territoires), de la ou des langues officielles, du peuple ou du type de politique linguistique de chacun de ces Etats ayant adopté l’assimilation, la non-intervention, l’unilinguisme, le bilinguisme officiel, etc.
On peut aussi chercher des informations à partir de THEMES tels que la Francophonie, l’histoire du français (ou de l’anglais), les familles de langues, les langues du monde (dénombrement, distribution géographique, bilinguisme, etc.), les Etats non souverains (Catalogne, Crimée, Louisiane, Nouvelle-Calédonie, Pays basque, Porto Rico, Québec, Südtirol, Tessin, etc.).
http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/index.shtml
France 5 – Egypte
« France 5 éducation » propose un site très riche consacré exclusivement à l’« Egypte » ancienne. Il y a plus de 5000 ans, des populations se sont installées dans la vallée du Nil pour former le royaume d’Egypte. Pendant près de 3000 ans, une puissante civilisation s’y développe. Pendant cette longue période, les dynasties se succédèrent et bâtirent de nombreux monuments. Des générations d’égyptiens ont travaillé à la gloire des dieux et des pharaons. Si nous pouvons, aujourd’hui, comprendre cette civilisation, son mode de vie ou encore ses croyances, c’est grâce à ces hommes. Ils ont en effet laissé derrière eux de nombreux témoignages exceptionnels sur les murs des temples (écrits et scultures), dans des tombeaux ou par divers objets retrouvés lors de fouilles.
A signaler enfin deux espaces, pratiques et utiles, prévus dans le sommaire du site : l’« espace enseignants » qui regroupe des ressources pédagogiques, pistes de travail à télécharger, bibliographie et liens internet, et l’« espace parents » conçu comme un complément au cours.
http://education.france5.fr/egypte/
Photos – Salamlak
Dans le palais oriental, « Salamlak » désigne le salon de réception. C’est dans cet esprit que ce site a été créé, fenêtre ouverte sur les cultures du Proche et du Moyen-Orient. Une photothèque du Levant à la Mésopotamie, appelée à s’enrichir et à se diversifier. « Salamlak » est proposé en français et en anglais. La photothèque de chacun des pays présentés dans ce site, est organisée autour de trois thèmes : la religion, la société et l’histoire. La photothèque du site « Salamlak » couvre à ce jour le « Liban », la « Palestine », la « Syrie », l’« Irak », la « Libye » et la « Jordanie ». Le site est bien conçu, la navigation y est simple et agréable. Les photos sont superbes, bien classées avec présentations et explications claires. Les photographies de « Salamlak » ont été réalisées par « Elie Galey », photographe illustrateur, spécialiste du Proche et Moyen-Orient, travaillant en moyen format, et « Maurice Painboeuf » pour la collection de photographie. Enfin, on peut regretter l’absence d’une version arabe du site qui viendrait compléter les deux versions actuelles française et anglaise.
EuromedCafé
Les clichés, les préjugés, la montée d’un radicalisme islamiste, les actions terroristes répétées, les menaces armés… tout cela semble remettre en cause l’idée même d’un rapprochement entre les peuples de la méditerranée. Si le dialogue est difficile, c’est parce que les représentations mutuelles, les imaginaires collectifs semblent figés, parce qu’il n’y a pas l’ouverture, ni les espaces nécessaires à la découverte mutuelle, à l’échange. Initié par la Fondazione Laboratorio Medterraneo, « EuromedCafé » veut renouveler et redynamiser le dialogue et l’échange entre les peuples européens et méditerranéens. Il veut également favoriser la compréhension mutuelle grâce à l’image, à la musique, au cinéma de proximité comme peut l’être le cinéma via le web, qui parle avec sincérité des difficultés que vivent nos sociétés.». Ne manquez pas de visiter la page « liens » de ce site.
La Culture Arabo-Andalouse
Deux siècles après la disparition du prophète de l’Islam Mahomet, le monde arabo-islamique avait posé les bases de son unité culturelle, religieuse et linguistique. Le pouvoir, cependant, était éclaté. De l’est vers l’ouest, Bagdad, Le Caire et Cordoue vont être les sièges d’autant de califats. Les trois zones principales du pouvoir seront: la première, abbasside, qui allait couvrir l’Iran et l’Irak du sud; la deuxième, fatimide, s’étendant sur l’Egypte, la Syrie et l’ouest de l’Arabie; enfin, la dernière, andalouse, allant du Maghreb à l’Espagne musulmane. Ce site nous propose justement un itinéraire artistique, historique et culturel de cette dernière.