Le secrétaire général de l’enseignement catholique a annoncé le 5 juillet que 70 postes nouveaux sont créés dans les écoles primaires de l’enseignement catholique à la rentrée.
Si l’arrivée de la gauche au pouvoir « a pu susciter des inquiétudes », estime Eric de Labarre, secrétaire général de l’enseignement catholique, « les relations avec le gouvernement se présentent sous une forme favorable ».
Eric de Labarre a annoncé que 70 nouveaux postes seront créés à la rentrée dans les écoles primaires sous contrat. Pour lui cela correspond à peu près à la part que pouvait revendiquer l’enseignement catholique.
La refondation mise en doute
L’enseignement catholique entend participer à la refondation de l’Ecole lancée par V. Peillon. Mais c’est le seul acteur à marquer un scepticisme de départ. « Personne ne peut dire ce que sera l’Ecole en 2020 », estime E. de Labarre. « Prétendre changer l’école pour 20 ans n’est pas sérieux ».
Pourtant l’enseignement catholique se positionne en laboratoire du changement. Ainsi il estime que l’on peut réduire davantage les moyens dans le secondaire. « On peut supprimer des options rares et réunir des enseignements qui sont proches » par exemple.
Si l’enseignement catholique est d’accord pour que les moyens attribués aux établissements soient proportionnels aux besoins des élèves, cela ne concerne que « les moyens supplémentaires ». La révision des dotations des établissements entrainerait un risque de fermeture.
De la remise en cause des accords
« Personne n’a intérêt à remettre en cause les accords existants ». La formule qui s’applique aux relations avec l’Etat ne semble pas concerner en interne l’enseignement catholique. Sous les fenêtres du secrétariat général le 5 juillet, quelques dizaines de salariés de droit privé (administratifs, personnels d’ entretien, de restauration, d’éducation des établissements) manifestent à l’appel d ‘une intersyndicale Fep Cfdt, Snec Cftc et Spelc. Ils protestent contre la dénonciation par les organismes de gestion des établissements catholiques d’une convention nationale. Les nouveaux salariés de droit privé se voient imposer des contrats de travail différents de leurs collègues avec par exemple 41h de travail supplémentaires.
François Jarraud