A ceux qui attendent sans grand espoir les résultats du premier groupe d’épreuves du bac, vendredi 6 juillet à partir de 10h, un seul conseil : ne négligez pas l’oral ! Avec environ 65% de réussite, cette épreuve peut sauver bien des candidats fragiles, pour peu qu’on lui accorde un peu de soin et d’attention. Les professeurs sont unanimes : pour réussir cette épreuve, il faut s’informer des modalités, construire l’exposé avec ordre et méthode, s’aider des questions de l’examinateur et rester bien attentif jusqu’à la fin. Pas si évident quand on sait la part congrue accordée à l’oral pendant l’année. Quelques conseils pour réussir.
Remettre le nez dans les manuels pendant que les autres fêtent leur succès, rien d’exaltant à première vue. Mais passer l’oral implique que l’on a atteint la zone médiane, entre 8 et 10 de moyenne, où rien n’est encore perdu – sauf la mention. En fonction du nombre de points à rattraper et des notes obtenues, le choix des 2 épreuves est stratégique : ne pas miser sur une matière où l’on est vraiment faible, privilégier les épreuves à fort rendement, éviter les petits coefficients et les matières où l’on a déjà « fait le plein » de points… Des professeurs sont présents à la publication des résultats, n’hésitez pas à leur demander conseil.
Oral de philo : tout est dans le plan !
La philosophie peut être un bon choix, si l’on a travaillé régulièrement pendant l’année. De très faibles notes, surtout en L (coef. 7), mais aussi en ES (coef. 4) ou en S (coef. 3) peuvent être compensées par une performance orale honorable – ce qui suppose d’avoir bien étudié les œuvres au préalable. Deux œuvres pour les L, une seule pour les autres séries générales, et un ensemble d’extraits choisis pour les séries technologiques, la « liste d’oral » distribuée en fin d’année sert de référence à l’examinateur. Apportez-la, ainsi que les ouvrages indiqués.
L’épreuve comporte un temps de préparation et un temps de passage de 20mn chacun. Le candidat doit procéder à l’explication ordonnée d’un passage désigné par l’examinateur, puis répondre aux questions sur ce texte ou plus générales.
Attention à la préparation : le temps est bref et les conditions difficiles. Impossible de rédiger son « oral » : il faut se donner des repères simples, ce qui suppose de bien connaître les œuvres.
Ce qu’il faut prévoir : une rapide présentation de l’œuvre, une indication de la situation du passage dans l’ouvrage, l’idée principale et les moments successifs du propos de l’auteur (le « plan » du texte). L’explication détaillée, linéaire, répond aux mêmes exigences qu’à l’écrit. Un bilan de ce qui a été montré et un rapide aperçu de ce qui suivra suffisent en conclusion (ne gardez pas pour la fine bouche, en guise d’ouverture finale, la question pertinente qui aurait dû guider votre explication tout du long !)
Le plan est à préparer soigneusement au brouillon, sous forme de formules brèves, avec pour chaque partie principale une série de sous-parties qui indiquent les éléments à évoquer. Soulignez les termes à expliquer ou ceux qui ont une valeur clé dans l’ouvrage pour ne pas les oublier.
Prenez garde de ne pas lire l’intégralité de votre brouillon lors de la présentation introductive : ne livrez que les 2 ou 3 principaux points du plan. Commencez par une lecture à haute voix, en marquant autant que possible par votre intonation votre compréhension du texte. N’ayez pas peur des questions, elles ont pour fonction de vous aider et vous guider. Si vous ne comprenez pas ce qu’on vous demande, demandez à l’examinateur de vous éclairer (courtoisement).
N’oubliez pas que rien n’est perdu avant la dernière minute de la dernière épreuve ! Si vous échouez malgré tout, dites-vous que le travail réalisé cette année est autant de gagné pour votre réussite l’an prochain. Attention : les places de redoublement sont comptées, n’attendez pas pour vous réinscrire dans votre établissement.
Jeanne-Claire Fumet
PS : Demain nos conseils pour l’oral de littérature