« On ne peut comprendre l’autre qu’à travers sa culture ». Pour découvrir l’entreprise, le concours Avenir Métiers propose une approche originale qui fait vivre la conception d’un produit telle qu’elle est vécue par une entreprise.
Vincent Peillon est venu le 28 juin remettre leur prix aux lauréats étrangers du concours. Les établissements français recevront leurs prix début juillet une fois les examens passés. Le lycée français de Dublin (Irlande) a travaillé sur des turbines marines. A Bucarest, le lycée A de Noailles a fait un projet sur des articles de sport. A Rome le lycée Chateaubriand a enquêté sur un marché de prothèses. Le lycée Lyautey de Casablanca a travaillé sur un parc de loisirs. Mais l’établissement le plus remarqué a été une école de la seconde chance de Lisbonne qui a réalisé un projet sur la vente d’une spécialité locale de gâteau. « Ce projet a posé les bases de la réinsertion des élèves » a estimé leur professeur vivement remercié par V. Peillon. Pour une élève du lycée de Bucarest, le concours apprend à s’organiser et à travailler en groupe. « On apprend beaucoup de choses sur ce qu’est une entreprise et sa façon d’aborder les projets » estime une lycéenne de Casablanca.
« Pour les jeunes, c’est une vraie initiation à l’entreprise ».
Qu’il s’agisse de la fabrication de macarons (étudiée par la classe de 2de du Lycée des Vergers de Dol en Bretagne) ou de fermetures métalliques (étudiées par la 3ème 1 du collège R Gueux de Gy), c’est la vie d’un produit nouveau , de sa conception à sa distribution que le concours Avenir Métiers invite à étudier en lien avec une vraie entreprise.
Organisé par l’Onisep et Agefa PME (un organisme patronal de soutien à l’enseignement professionnel en alternance), le concours s’adresse aux classes de collèges, de lycées et à tous les élèves de la voie professionnelle quel que soit le niveau. Il vise à renforcer le lien entre la découverte des métiers, les enseignements disciplinaires et l’entreprise.
Les élèves doivent réaliser un document numérique à partir d’un cas concret sur la façon dont une entreprise étudie un marché et organise la production d’un produit avant de le lancer. Le concours est pluridisciplinaire car il mêle des savoirs différents : professionnels mais aussi de localisation, de connaissance culturelle, d’économie.
« On fait comprendre ce qui est souvent présenté sous forme de théories économiques ou de chiffres rebutants en entrant dans la vie de l’entreprise, dans son intérieur, sa culture », explique Pascal Charvet, directeur de l’Onisep.
Début juillet, les lauréats français (il faut y ajouter la classe de 4ème 1 du collège St Joseph d’Ollioule, la classe de bac pro du CFA des Ardennes, la classe de bac pro vente du CFA de la chambre des métiers du Havre et une classe du LP de Saint André (La Réunion) recevront leurs prix. Tous gagnent des séjours dans une grande ville européenne. Venise, Dublin, Berlin, Prague seraient à l’ordre du jour.
François Jarraud