Pour certains, la Lettre aux personnels de l’Ecole de Vincent Peillon est devenu un objet de commentaires et d’exégèse. Pour d’autres c’est un sujet d’énervements. Avec un peu de retard, les syndicats réagissent au texte de base de la refondation de l’Ecole promise par V. Peillon.
C’est sans doute le Se-Unsa qui accorde la la Lettre la pus vigilante attention avec un décryptage en 9 pages d’une lettre qui n’en faisait que 5. Il souligne « le retour de la pédagogie et l’annonce du grand chantier de la formation initiale et continue des enseignants », « une rupture bienvenue avec les discours des ministres précédents ». » Le discours est mobilisateur, mais un discours, aussi bon soit-il, ne peut suffire », ajoute-il. « De la capacité des ministres à élaborer dans la concertation et le dialogue les mesures concrètes qui déclineront les principes, de leur capacité à les mettre en œuvre selon un calendrier compatible avec l’action pédagogique et éducative dépendra en grande partie la réussite de cette refondation indispensable ».
Le Sgen » approuve globalement la lettre…Cette lettre apporte un souffle nouveau et redonne du sens à une institution et des personnels déboussolés par la politique menée ces dernières années ». « Cela devra aussi se poursuivre par un effort de construction de la confiance », note le Sgen qui lui aussi attend des mesures concrètes.
Le Snes est plus critique. Il » déplore que le ministre n’ait pas marqué plus nettement la rupture avec les réformes contestées par les personnels : urgence de revoir la réforme du lycée; remise à plat de la réforme des voies générale et technologique; suspension du livret personnel de compétences.
François Jarraud