Par François Jarraud
Ministre déléguée à la réussite éducative, George Pau-Langevin a rencontré le 25 juin les élèves du collège Marx Dormoy de Paris et leur professeur porteur d’un projet éducatif réussi.
« Vous montrez que les enfants des quartiers sont capables de réussir de grandes choses ». George Pau Langevin a félicité le 25 juin les 16 élèves de troisième du collège Marx Dormoy qui ont créé la mini entreprise « M Ton Pass ». Dans le 18ème arrondissement de Paris, un quartier très populaire, les collégiens ont développé une vraie entreprise structurée dont les fonctions sont occupées de façon très sérieuse par les élèves. Ils ont eu l’idée de confectionner des étuis pour titre de transport en commun à partir de matériau recyclé et travaillé sans produit néfaste à l’environnement. Au terme de l’année, l’équipe a présenté avec brio le projet. Avant de se disperser, la micro entreprise a donné à une association haïtienne les 674 euros de bénéfice.
La ministre a salué un projet qui associe la découverte du fonctionnement d’une entreprise avec le sentiment de solidarité. « Je suis venu nourrir ma réflexion sur ce qui existe comme innovation dans le système scolaire aujourd’hui », a déclaré G Pau-Langevin. « Il y a énormément de créativité dans un milieu où on ne met pas assez en valeur tout ce travail. Il faut tirer son chapeau à ceux qui se battent tout au long de l’année ».
A Marx Dormoy, c’est Gregor Gaudin, un jeune professeur d’histoire-géographie, qui mérite d’être salué. Responsable de la DP3, c’est lui qui a piloté le projet de micro-entreprise et qui l’a mené à bien avec les élèves. « Au bout de 10 ans de carrière j’ai senti qu’il fallait que je renouvelle ma pédagogie », nous a-t-il déclaré. Le projet de micro-entreprise peut sembler éloigné de l’histoire-géo. Mais G Gaudin est conscient de ce que les élèves ont acquis. « Ils ont acquis des savoirs, des compétences en savoir être et savoir faire », nous dit-il. « La moyenne des élèves participant au projet a progressé sans que je puisse expliquer pourquoi ».
George Pau-Langevin était venu identifier un projet de réussite éducative et tenter de comprendre pourquoi il fonctionne. D’autres rendez-vous avec d’autres projets l’attendent. De nombreux établissements lui ont écrit pour présenter leurs réalisations.
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