Longtemps en première ligne des économie budgétaires, l’éducation nationale serait-elle passée dans le camp des privilégiés ? La question est posée à la sortie du premier séminaire gouvernemental sur le budget.
Pour le premier ministre, « la maîtrise des comptes publics est une nécessité pour réussir le redressement du pays dans la justice ». Si l’audit demandé par le nouveau gouvernement n’est pas encore rendu public, le chiffre de 10 milliards à trouver pour faire face au budget circule dans les médias.
Au-delà le gouvernement se fixe l’objectif d el’équilibre budgétaire. « Les engagements du Gouvernement pour le redressement des comptes publics sont clairs : réduire le déficit public à 3% de la richesse nationale en 2013, atteindre l’équilibre en 2017, engager à partir de 2013 la réduction de la part de la dette dans la richesse nationale ».
L’éducation nationale privilégiée
Pour cela, « les effectifs de l’Etat connaîtront une stabilité globale. Les créations d’emplois seront réservées à l’enseignement, à la police, la gendarmerie et la justice. Des efforts seront nécessaires pour les autres ministères afin de respecter cet objectif de stabilité ». En clair, les autres ministères vont devoir affronter une austérité accrue parce que l’Education nationale va continuer à embaucher.
« Le projet de loi de finances pour 2013 et le budget pluriannuel 2013-2015 seront déposés au Parlement avant le début du mois d’octobre », signalent les services de JM Ayrault. « Ils s’inscriront dans la stratégie de maîtrise des comptes publics, définie dans une loi de programmation des finances publiques qui marquera un effort particulier en début de mandat pour réussir le redressement du pays dans la justice. »
François Jarraud