Par Julie Anne, Anne Delannoy et François Jarraud
Disparition de Ray Bradbury : hommage à un des auteurs de science fiction les plus lus dans nos CDI
Farenheit 451, Chroniques martiennes pour ne citer que les plus célèbres, qui n’a pas dans le fonds de son CDI un ouvrage écrit par Ray Bradbury ? L’auteur américain est décédé le 6 juin à l’âge de 91 ans.« Paradoxalement, l’écrivain fasciné par le matérialisme de ses contemporains se montrait très critique à l’égard de la technologie. En 2010, dans un entretien accordé au Los Angeles Times, il déclarait : “Nous avons trop de téléphones portables, trop d’Internet. On devrait se débarrasser de ces machines, il y en a trop aujourd’hui.” Il se félicitait d’avoir refusé de faire publier ses livres sur des supports électroniques. »
À lire sur Evene, Ray Bradbury mort : la SF HS
http://www.evene.fr/livres/actualite/ray-bradbury-mort-la-sf-hs-1011580.php
Une collection pour aborder la philo
Michel Puech qui a co-dirigé la collection « Goûters philo » chez Milan, récidive avec une excellente collection qui s’adresse aux plus grands (11-16 ans) : « Philosopher ? » aux éditions du Pommier. Chaque titre de la collection est un verbe à l’infinitif : Aimer, Manger, Parler, Vivre, Vouloir, Jeter … et à partir d’analyses et d’exemples, invite le lecteur à se poser des questions et à construire sa propre pensée. Les illustrations et la mise en page sont très réussies. Des exemples clairs et choisis, des explications efficaces : c’est un excellent support pour animer un atelier philo. La lecture est facile et rapide même si « vers la fin, le livre devient plus dense et les problèmes plus profonds : le lecteur a le sentiment qu’on a avancé, qu’on est allé loin, que ça se complique après avoir été bien clarifié. » explique Michel Puech. « Expliquer » est mon titre préféré : « Expliquer, c’est déplier. Ce qu’on ne comprend pas, il faut se l’imaginer comme tout replié, froissé en boule : impossible de voir ce qu’il y a dedans. L’explication va déplier, ouvrir chaque pli, lisser là où c’est froissé, et si l’explication se passe bien, on verra clairement de quoi il s’agit. » Philosopher c’est aussi déplier sa pensée !
Le blog de la collection
http://philosopher-pommier.blogspot.fr/
Europeana : Explorez les collections culturelles d’ Europe
Europeana est un projet lancé en 2008 par la Commission Européenne. Plus de 1500 institutions européennes ont participé au projet. Cette banque de donnée regroupe des collections explorant l’histoire culturelle de l’Europe de l’Antiquité à nos jours. Elle se compose de photographies, cartes, tableaux, pièces de musées et autres images numérisés. Les mode de recherche sont multiples, de la recherche plein texte à la navigation via une frise chronologique ou une carte.
Europeana
http://www.europeana.eu/portal
Les webdocumentaires
Un webdocumentaire est une forme de documentaire conçu spécifiquement pour le web et diffusé en ligne. Il se caractérise par une navigation, une interactivité, une écriture spécifique et un contenu multimédia. Bien souvent le récit n’est pas linéaire et l’internaute peut le parcourir selon différentes entrées et alterner de la vidéo aux photographies, textes et sons. Une caractéristique importante de ce format est en effet l’interactivité qui permet de rendre l »internaute acteur de son parcours. Bref c’est un documentaire complet qui donne l’impression d’être soi même le reporter ! Le Monde, Arte, Curiosphère et France 24 ont adopté ce mode de production d’information et les sujets qu’ils traitent sont très divers. Certains pourront être utilisés en collège mais la plupart seront à réserver aux lycéens : « Les révolutions arabes » ou « Fukushima » sur Arte, « la guerre de l’eau » ou « la finance solidaire » sur Le Monde, « à la conquête de la lune » ou « ça chauffe pour la planète » sur France 24, « l’obésité » ou « le parlement européen face à la crise » par exemple.
Le Monde
http://www.lemonde.fr/webdocumentaires/
Arte
http://www.arte.tv/fr/2213362,CmC=6560776.html
France 24
http://www.france24.com/fr/webdocumentaires
Curiosphère
http://www.curiosphere.tv/nuage/8941-1-3-webdocumentaires
À partir d’une sélection de pages web, créez instantanément un ebook
Sur son blog, François Magnan présente deux outils pour créer un ebook (epub ou pdf) composé d’une sélection de pages web. Quel intérêt me direz-vous ? Il s’agit de pouvoir sélectionner des pages complètes de sites web et de les lire hors connexion. A partir d’une sélection réfléchie de pages, conçue comme un véritable projet de lecture, il devient possible de créer un seul et unique document, de le stocker et de le partager. Le format peut être choisi : epub pour ceux qui disposent de liseuses ou de tablettes, au format pdf pour les autres. De plus, ces outils permettent de nettoyer les pages de leurs publicités, cadres et autres para-textes superflus pour ne garder que le texte et l’image, ce qui améliore très significativement la lisibilité du texte et la concentration du lecteur. Des applications en établissement scolaire en perspective !
Sur le blog de François Magnan, le tutoriel
http://www.francoismagnan.info/node/14
Utiliser les codes QR au CDI
Les codes QR sont des outils de communication qui envahissent notre quotidien. Image pixelisée en deux dimensions, ils permettent de stocker des informations numériques, textes, image ou adresses de site web. Les musées et les bibliothèques commencent à utiliser ce vecteur de communication, il n’est pas surprenant que le monde de l’éducation leur emboîte le pas. Les professeurs documentalistes pourront développer cet usage pour améliorer leur écosystème informationnel. Les codes QR peuvent aussi être utilisés avec les élèves, c’est ce qu’a fait une enseignante canadienne en réalisant un jeu de piste dans son établissement en utilisant des codes QR (QR code quest game). Pourquoi ne pas organiser, par exemple, un parcours virtuel dans le fonds documentaire ou dans l’espace CDI ? Si vous manquez d’idées, vous pourrez vous tourner vers le blog Vagabondages qui a recensé 40 utilisations possible des QR codes en classe.
Sur Pédagogie & TICE, Retour d’expérience sur le QR code quest game
http://imedia.emn.fr/formation-crge/blog/archives/275
Fiche pratique sur la séance
http://imedia.emn.fr/formation-crge/wp-content/uploads/2011/11/QR-code-game.pdf
Sur le blog Vagabondages : 40 exemples d’utilisation des QRcodes en classe
http://www.vagabondages.org/post/2011/02/22[…]utiliser-les-QRcodes-en-classe
Deux générateurs simples et en ligne, qui permettent de réaliser des codes QR traditionnels ou personnalisés, en couleur, avec un logo
http://www.unitag.fr/qrcode
http://www.123qr.com/
Internet responsable : Sensibiliser les parents
Les professeurs documentalistes sont très impliqués dans la formation des élèves aux usages responsables d’Internet, mais il reste important que les parents soient aussi eux-même informés et formés. S’il n’est pas notre ressort de les former, quelques documents peuvent néanmoins être mis à leur disposition, via le blog de l’établissement ou l’ENT par exemple. La gendarmerie nationale a édité une brochure « Guide à l’usage des parents et des éducateurs pour un Internet plus sûr » qui fait le point sur le rôle des parents dans l’accompagnement des jeunes et la sécurisation de leur navigation. Il ne faut pas non plus oublier l’espace parents du site de la CNIL qui propose des conseils pour accompagner les enfants dans leur pratique d’Internet.
« Guide à l’usage des parents et des éducateurs pour un Internet plus sûr »
http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr[…]
Sur le site de la CNIL, l’espace parents
http://www.jeunes.cnil.fr/parents/
Faut-il fuir les réseaux sociaux ?
La question a été posée à la journée des professeurs documentalistes de l’académie d’Aix-Marseille. On y trouvera plusieurs contributions (N Benyounes, K Aillerie), une table ronde, des repères bibliographiques.
Sur le site du CRDP d’Aix-Marseille, les documents de la journée
http://www.cndp.fr/crdp-aix-marseille/spip.php?article1021
Lecture et fracture numérique
Un colloque sur la fracture numérique, proposé par l’association Lecture Jeunesse, posait, jeudi 7 juin, à la Mairie du Xème arrondissement, la question des inégalités des jeunes face à l’essor des nouvelles technologies. Conviés par la directrice, Sonia de Leusse-Le Guillou, Elie Maroun (de l’Agence de Lutte contre l’Illettrisme) Gérard Valenduc (informaticien), Karine Aillerie (de l’Agence Nationale des usages des TICE), Véronique Drai -Zerbib (psychologue cognitiviste), Pascal Cotentin (conseiller TICE au Rectorat de Versailles) et Michaël Stora (psychologue spécialiste des mondes virtuels) entendaient montrer que les vrais dangers ne sont pas là où l’on croit : ni dans l’addiction, ni dans l’enfermement, mais dans la perte des références communes à un monde en mutation, faute de maîtriser un « bon » usage des pratiques numériques.
Le reportage sur le Café Pédagogique
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/06[…].aspx
Perdre son temps : la nouvelle fracture numérique
L« l’accès n’est pas la panacée » : c’est ce que cet article, de Xavier de la Porte sur InternetActu.net (reprenant un article de Matt Richtel dans le New York Times), montre. Si les problèmes d’accès au(x) réseau(x) restent entiers, une nouvelle fracture, ou plutôt une autre facette de la fameuse fracture numérique, se fait jour : celles des usages, des comportements, réfléchis et mesurées – ou non. Et c’est bien ce qu’on peut tous les jours constater dans notre travail, et ce qui justifie tous les jours le « combat » mené, comme le conclue l’article : « L’exemple américain pourrait inspirer une politique numérique en montrant qu’elle doit tenir sur deux jambes : accès d’un côté, éducations aux usages de l’autre… »
Sur InternetActu.net, l’article de Xavier de la Porte
http://www.internetactu.net/2012/06/04/perdre-son-temps-la-nouvelle-fracture-numerique/
Google Maps versus OpenStreetMap : redistribution des cartes sur le Web
Sur InaGlogal, un article de Jean-Christophe Plantin sur le combat entre les deux systèmes de cartographie en ligne. Un rapide historique de Google Maps, qui, de par la géolocalisation des données et le concept de carte participative, serait la « pierre angulaire » (selon Tim O’Reilly) du Web 2.0 ( personnalisation des cartes, interopérabilité avec d’autres services…). Mais on observe une montée en force du projet libre OpenStreetMap (d’ailleurs récemment choisi pour les applications d’Apple), en parallèle de l’effervescence actuelle autour de l’Open Data.
Avec des exemples intéressants de géolocalisations, comme cette carte des lieux de récits, basée sur Google maps et Amazon.
Sur InaGlobel, l’article de Jean-Christophe Plantin
http://www.inaglobal.fr[…]google-maps-versus-openstreetmap-redistribution-cartes-web
Carte des lieux de récits (en anglais)
http://novelsonlocation.com/
La recherche passe à l’ère sémantique (et sociale) (et pas visuelle)
Dans cet article est présenté l’évolution du fonctionnement de la recherche de Google, mais aussi de Yahoo et de Microsoft (avec Bing), où il est fait sérieuse place désormais, à côté de l’algorithme, au social et au sémantique. Comme le dit l’auteur, Fred Cavazza, cela « va permettre d’enrichir la liste de résultats avec des données et informations structurées, mais elle va aussi permettre de dissocier les sujets de recherche qui ont le même nom. »
L’article sur le blog de Fred Cavazza
http://www.fredcavazza.net[…]recherche-passe-a-lere-semantique-et-sociale-et-pas-visuelle
Internet modifie-t-il notre cerveau ?
Quel est l’impact de l’utilisation du web sur nos stratégies mentales ? Le blog Psychologie.psyblogs revient sur une étude américaine qui s’est penchée sur cette question : « L’effet Google sur la mémoire : conséquences cognitives de disposer de l’information sur le bout des doigts. ». Selon cette étude publiée en juillet 2011 dans la revue Science, notre mémoire serait en train de profondément se modifier depuis que nous nous informons via Internet. Nommée l’ « effet Google » par Betsy Sparrow (Columbia), Jenny Liu (Wisconsin) et Daniel M. Wegner (Harvard), cette évolution est définie comme la tendance à oublier les contenus informationnels facilement accessibles, dès lors que nous les recherchons à partir des moteurs de recherche, plutôt que de les retenir en mémoire. Notre cerveau se transformerait alors en moteur de recherche et nous mémoriserions davantage l’endroit où l’information a été trouvée et comment la rechercher, que l’information elle-même. L’habitude et l’utilisation des moteurs de recherche, pourrait ainsi modifier structurellement le fonctionnement de notre mémoire. Elle tendrait à se transformer en index des connaissances, plutôt qu’en connaissances intégrées et appropriées.
Sur Psychologie, Biais cognitifs insolites : L’effet Google et la mémoire homme-machine
http://psychologie.psyblogs.net/2012/04/biais-cognitifs-insolites-leffet-google.html
L’étude de B. Sparrow, J. Liu et D. Wegner (2011. Science vol. 333, n° 6043, pp 776-778 )
http://www.sciencemag.org/content/333/6043/776
« Apprêter la nourriture informationnelle » : sommes nous en train de devenir des professeurs de cuisine ?
C’est en tout cas la comparaison alléchante faite par JP Rangaswami dans « Information is food » et citée dans un article publié sur Thot Cursus. La comparaison entre l’information et la nourriture n’est pas nouvelle mais prend tout son sens dans le contexte d’infobésité qui règne. L’auteur souligne que dans le règne animal il y a un lien entre la taille de l’estomac et celle du cerveau : plus l’estomac est gros plus le cerveau est petit. Il préconise donc une diète informationnelle avec un choix raisonné de l’information et des sources variées pour éviter les carences.
L’article sur Thot Cursus
http://cursus.edu/article/18325/appreter-nourriture-informationnelle/
D’où vient l’odeur des vieux livres ?
Parce que nombre d’entre nous se sont un jour ou l’autre posés la question…Un article d’Eric Vernay sur Fluctuat.
L’article
http://fluctuat.premiere.fr/Livres/News/D-ou-vient-l-odeur-des-vieux-livres-3325988
Juin 2012