– François Jarraud –
- Le diplôme le plus répandu
- De fortes inégalités
- Deux nouveautés depuis 2011
- Le calendrier 2012
- Les épreuves écrites
- Trucs et astuces…
- Un nouveau brevet en 2013
Le diplôme le plus répandu
Si le Brevet n’est pas le monument national qu’est devenu le bac, il reste le diplôme le plus répandu parmi les jeunes français. En 2011, 761 400 candidats se sont présentés et634 400 ont été reçus au brevet. La série collège concerne 89% des élèvs, la série technologique 5% et la série professionnelle 6%. C’est 83% d’une tranche d’âge qui détient ce diplôme.
Le diplôme national du brevet (DNB) « atteste la maîtrise du socle commun et sanctionne la formation acquise au terme du collège ». La loi d’orientation de 2005 a conféré au brevet une dimension nouvelle en introduisant notamment l’objectif de la maîtrise de connaissances et de compétences du socle, une note de vie scolaire, l’attribution de mentions. De nouvelles modifications relatives à l’organisation et aux modalités d’attribution de ce diplôme ont été introduites par le décret et l’arrêté du 15 mai 2007..
Les candidats élèves des classes de troisième des établissements publics et privés sous contrat sont inscrits par l’intermédiaire des chefs d’établissement. Les autres candidats, scolaires ou adultes, qui désirent se présenter au brevet doivent se faire inscrire auprès du service des examens de l’inspection académique de leur département.
De fortes inégalités
On observe de grands écarts entre académies : si 88% des élèves de l’académie de Rennes sont reçus, c’est seulement 79% à Créteil et 65% en Guadeloupe.
Les inégalités sociales sont importantes. Si 95% des enfants de cadres et de professions intellectuelles sont admis au brevet, c’est seulement 82% des enfants d’employés et 76% pour les ouvriers (en 2009). De même, les chances d’obtenir une mention bien ou très bien varient de un à trois selon le milieu social : 44 % des enfants de cadres sont concernés, contre seulement 14 % des enfants dont le responsable est sans activité professionnelle. »
Il faut aussi retenir de forts écarts entre les sexes : « les filles ont de meilleurs résultats que les garçons (+ 6 points) et un tiers d’entre elles obtiennent une mention bien ou très bien ».
Note ministérielle
http://www.education.gouv.fr/cid53600/diplome-nationa[…]
Deux nouveautés depuis 2011
De ce fait quatre éléments sont pris en compte pour l’obtention du diplôme :
- la maîtrise du socle commun de connaissances et de compétences au palier 3, attestée par le « Livret personnel de compétences » ;
- les notes obtenues à un examen composé d’une épreuve orale d’histoire des arts (coefficient 2), passée au sein de l’établissement de scolarisation en cours d’année, et de trois épreuves écrites, en fin d’année : français (coefficient 2), mathématiques (coefficient 2), histoire-géographie-éducation civique (coefficient 2) ;
- les notes obtenues en contrôle continu, effectué tout au long de l’année en classe de troisième, dans toutes les disciplines (sauf histoire-géographie-éducation civique) ;
- la note de vie scolaire.
Peuvent également être pris en compte les points supérieurs à la moyenne de 10 sur 20 obtenus dans une option (latin, grec, langue étrangère ou régionale, découverte professionnelle).
Pour être déclarés admis, les candidats doivent obtenir une moyenne générale au moins égale à 10 sur 20 et la maîtrise du socle commun de connaissances et de compétences au palier 3.
L’épreuve est organisée par le collège. Le jury est constitué de deux enseignants. L’épreuve consiste en un oral de 15 minutes, personnel ou collectif, qui porte sur l’histoire des arts. « L’évaluation porte sur les capacités, appuyées sur les connaissances qui y sont liées, à situer les œuvres dans le temps et l’espace, à identifier les formes, les techniques de production, les significations, les usages …, à discerner entre les critères subjectifs et objectifs de l’analyse, à effectuer des rapprochements entre des œuvres à partir de critères précis », précise le ministère. Le candidat peut s’appuyer sur un travail réalisé dans l’année.
« Le diplôme national du brevet est attribué aux candidats ayant validé le socle commun de connaissances et de compétences et obtenu une note moyenne égale ou supérieure à 10 », précise l’arrêté du 9 juillet 2009.
http://www.education.gouv.fr/cid42635/mene0916156a.html
Cette validation est attestée sur le livret personnel de compétences (LPC) renseigné par les enseignants.
Le LPC présenté aux parents et aux enseignants
Eduscol met en ligne trois animations pour présenter le livret aux parents et aux enseignants du primaire et du collège. Une quatrième animations concerne l’application LPC . Jusqu’à maintenant c’est sur ce terrain que le ministère a le mieux réussi…
Les animations
http://www.eduscol.education.fr/cid52824/diaporama-mi[…]
Le LPC un début ou une fin ?
http://cafepedagogique.net/lemensuel/laclasse/Pa[…]
Le calendrier 2012
En France métropolitaine et à la Réunion, Mayotte, Guadeloupe, Guyane et Martinique, les épreuves écrites organisées pour tous les candidats auront lieu :
• Français : jeudi 28 juin 2012 de 9 h à 12 h 15
• Mathématiques : jeudi 28 juin 2012 de 14 h 30 à 16 h 30
• Histoire-géographie-éducation civique : vendredi 29 juin 2012 de 9 h à 11 h.
Les épreuves écrites
Le diplôme national du brevet comporte trois séries : collège, technologique et professionnel. Il comprend des épreuves bien différentes.
Les épreuves de l’examen écrit concernent trois disciplines : français (coefficient 2), mathématiques (coefficient 2), histoire-géographie-éducation civique (coefficient 2).
Total des coefficients : 6
A cela s’ajoute un contrôle en cours de formation, effectué tout au long de l’année en classe de troisième, et qui permet la prise en compte de connaissances et compétences diverses des élèves dans toutes les disciplines sauf l’histoire-géographie. (coefficient 9, 10 ou 11 selon la série)
Pour l’enseignement optionnel facultatif, les points supérieurs à la moyenne de 10 sur 20 obtenus sont pris en compte : latin, grec, langue étrangère ou régionale ou découverte professionnelle de trois heures. Ils s’ajoutent au total des points dans les autres disciplines.
La note de vie scolaire entre aussi dans l’examen.
Des mentions sont attribuées à partir des notes 12, 14 et 16. Les élèves déjà boursiers sur critères sociaux qui obtiennent une mention bien ou très bien peuvent bénéficier en plus d’une bourse au mérite.
Pour les candidats libres ou scolarisés au-delà de la troisième, l’examen comporte 6 épreuves : français, maths, histoire-géo, langue vivante 1 et deux épreuves choisies par le candidat entre physique-chimie, SVT; enseignements artistiques.
Une foire aux questions sur le brevet :
http://www.eduscol.education.fr/pid23235-cid48647/diplome-[…]
Une énorme banque de sujets pour tous les diplômes
http://www2.ac-rennes.fr/crdp/doc/docadmin/Examens/Diplome.asp
Tous les sujets du brevet depuis 2004 pour toutes les séries sont mis en ligne par le Service des examens.
http://www.siec.education.fr/index.php?rub=159
Découvrez les sujets 2011 du brevet… dès le 6 juin ! Le brevet n’est pas passé partout à la même date. Au lycée Rochambeau, près de Washington (Etats-Unis), le brevet a lieu les 6 et 7 juin. Les sujets seront mis en ligne. Bien entendu ce ne seront pas les sujets valables en France. Mais ils donnent une bonne idée de ce qui vous attend.
Un nouveau brevet en 2013
Le brevet 2013 est défini dans une note de service publiée en février 2012. Le diplôme est attribué au vu des différents éléments : épreuves finales, attestation de maîtrise du socle commun de connaissances et de compétences par le livret personnel de compétences, note obtenue à l’épreuve d’histoire des arts, notes obtenues aux épreuves d’examen, notes de contrôle continu et de vie scolaire mentionnées sur les fiches scolaires. Le barème de 1999 reste valable. Les changements concernent les épreuves de français, maths et histoire-géo-éducation civique.
En français :
L’épreuve se décompose en deux parties, d’une durée d’une heure et demie chacune, séparées par une pause de quinze minutes. Les candidats composent chacune des parties d’épreuve sur des copies distinctes ; celles de la première partie sont relevées à la fin du temps imparti ; le sujet, lui, est laissé à la disposition du candidat.
Première partie : Compréhension de texte, réécriture et dictée (1 heure 30)
Un texte d’une trentaine de lignes maximum, d’un auteur de langue française, est remis au candidat.
– La compréhension du texte est évaluée par une série de questions qui prennent appui sur le texte distribué. Certaines de ces questions sont d’ordre lexical et grammatical. D’autres engagent le candidat à réagir à sa lecture en justifiant son point de vue.
– La maîtrise de la langue et de l’orthographe est évaluée :
– par la réécriture, en fonction de diverses contraintes grammaticales, d’un passage ou de plusieurs passages du texte proposé au candidat. Le sujet donne des consignes précises sur les modalités de cette reformulation (modification de formes verbales, changement de l’ordre des mots, de genre, de nombre, etc.). Elles entraînent des transformations orthographiques que le candidat doit effectuer en réécrivant le texte initial ;
– par la dictée d’un texte de 600 à 800 signes, de difficulté référencée aux attentes orthographiques des programmes.
Cette dictée est effectuée au cours des trente dernières minutes de cette première partie d’épreuve.
Les candidats présentant un handicap peuvent demander à composer sur le texte de dictée aménagée.
Seconde partie : Rédaction (1 heure 30)
Deux sujets de rédaction au choix sont proposés aux candidats.
L’un fait essentiellement appel à l’imagination et prend appui sur le texte initial ; l’autre demande une réflexion sur une question ou un thème en relation avec le sens du texte.
Les candidats doivent produire un texte correct et cohérent, d’une longueur de deux pages au moins (environ trois cents mots). Ce texte doit être structuré, construit en paragraphes, correctement ponctué.
Dans l’évaluation de la rédaction, il est tenu compte de la maîtrise de la langue (orthographe, syntaxe, présentation).
La dictée est un pue plus longue que celle du précédent brevet et les candidats ont le choix entre deux sujets de rédaction.
En maths :
L’épreuve écrite dure 2 heures. Le sujet est constitué de six à dix exercices indépendants. Il est indiqué au candidat qu’il peut les traiter dans l’ordre qui lui convient. Les exercices correspondent aux exigences du socle commun pour la série professionnelle et portent sur différentes parties du programme de troisième pour la série générale. L’ensemble du sujet doit préserver un équilibre entre les quatre premiers items de la compétence 3 du socle commun de connaissances et de compétences – les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique – appliqués à l’activité de résolution d’un problème mathématique :
En histoire-géo:
L’épreuve écrite de 2 heures comprend trois parties : histoire, géographie, éducation civique.
En Histoire on attend du candidat qu’il réponde à des questions portant sur les repères chronologiques inscrits au programme d’histoire, permettant de vérifier la connaissance de notions, d’acteurs et de faits historiques essentiels ; ces questions appellent des réponses de longueur inégale, et l’une d’elles peut être l’objet d’un développement ; – qu’il ait la capacité de travailler sur un document en relation avec un thème du programme d’histoire.
En Géographie, on attend du candidat qu’il localise sur un fond de carte des repères inscrits au programme de géographie ; qu’il réponde à des questions permettant de vérifier la connaissance de notions, d’acteurs et de situations géographiques ; ces questions appellent des réponses de longueur inégale, et l’une d’elles peut être l’objet d’un développement ; qu’il ait la capacité, si on le demande, de réaliser une tâche cartographique simple.
En Éducation civique, on attend du candidat qu’il réponde à des questions permettant de vérifier la connaissance de valeurs, de principes, de notions, d’acteurs ; qu’il ait la capacité de travailler sur un document se rapportant à un thème du programme d’éducation civique. Il s’agit de l’identifier, d’en dégager le sens, en rendant compte du problème politique ou social qu’il illustre. Le candidat est guidé par des questions ou des consignes.
L’épreuve est simplifiée mais porte sur les trois disciplines au lieu de deux précédemment.
De fait le brevet continue à constituer un objet bizarrement éloigné du socle. D’une part parce que l’on est toujours dans le cadre d’un examen avec des épreuves classiques validées bien après le socle. Mais il y a pire. Le texte définit lui-même le socle comme une sorte de sous-brevet puisque » Les acquis à évaluer ont pour référence les programmes des classes de troisième pour les élèves de la série générale, et le socle commun pour les séries technologiques ». Ainsi le ministère reprend à son compte la critique que les adversaires du socle font depuis 2005…
La note de service
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.h[…]
Modalité d’attribution du brevet : arrêté du 9 juillet 2009
http://www.education.gouv.fr/cid42635/mene0916156a.html
Le décret du 15 mai 2007
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numj[…]
Et son arrêté d’application
http://www.education.gouv.fr/bo/2007/22/MENE0753209A.htm
Histoire des arts
http://eduscol.education.fr/pid23235-cid53961/epreuve-d-[…]
Sur la note de vie scolaire
Pour en savoir plus :
L’organisation de l’examen sur le site du ministère
http://eduscol.education.fr/cid46835/organisation-e[…]
Session 2012
http://www.eduscol.education.fr/pid23235-cid46834/b[…]
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