Par François Jarraud
Depuis le 10 avril, Isabelle Capmas-Faure, directrice de l’école maternelle de Montignac (24) a entamé une grève de la faim. Elle proteste ainsi contre la fermeture d’une classe dans son école.
Vous connaissez tous Montignac. Parce que cette petite commune de 2000 âmes recèle un des grands trésors de l’humanité : la grotte de Lascaux. A l’école maternelle du village Isabelle Capmas-Faure entame son 7ème jour de grève de la faim.
Ce professeur sans histoire a été nommée directrice en 2011. L’administration a décidé de fermer une des classes de la petite école maternelle à la rentrée 2012. Pour expliquer son geste, son mari affirme que la fermeture de la classe entraînera le départ d’un poste d’adjoint administratif, la suppression de la décharge de direction et surtout des classes à plus de 30 enfants dans toute la maternelle. Elle même, sur un blog local, Terrasson.ewanews.com, affirme : « C’est un sentiment d’injustice profond. On est face à un paradoxe : on va fermer une classe, quoi qu’il arrive, parce qu’il va falloir ouvrir une autre classe ailleurs. On va donc essayer de faire entrer les chiffres, coûte que coûte, quitte à provoquer des fractures énormes dans les équipes. C’est une remise en cause de tout ce que l’on fait ».
L’enseignante bénéficie du soutien des parents d’élèves, du conseiller général local, ancien instituteur, et de la presse locale.
Dans un département rural, l’administration a encore une fois choisi d’utiliser la maternelle comme variables d’ajustement pour pouvoir supprimer des postes. Ce faisant elle condamne les enseignants, en charge d’une trentaine de bambins, à travailler mal. C’est cette déqualification, tout à fait comparable à celle qui est vécue dans certaines entreprises, qui peut expliquer un geste aussi grave chez une enseignante mère de famille.
François Jarraud
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