Par Monique Royer
La contestation de la nouvelle carte scolaire continue un peu partout en France.
Le 10 avril, les parents et les enseignants du Cher ont manifesté devant neuf écoles du département pour protester contre les trente sept suppressions de postes à la rentrée dans le primaire. Un peu partout en France, des parents d’élèves publient des lettres ouvertes et des pétitions pour exprimer leurs craintes sur la qualité de leur école à la rentrée prochaine comme à Luc la Primaube dans l’Aveyron, à l’école Jean Macé d’Equihen-Plage près de Boulogne sur Mer. Une centaine de personnes ont manifesté le 10 avril devant la mairie à l’heure du Conseil Municipal à Aix en Provence en scandant « Non à la fermeture de postes » ou encore « enfants en danger ».
En Ile-de-France, 975 élèves en plus dans le primaire en Seine et Marne à la rentée, 29 postes d’enseignants et 39 postes de Rased en moins, l’équation est rude. Une manifestation était organisée à Melun le 11 avril pour la dénoncer. A Noisiel en Seine et Marne, les parents et les enseignants occupent le lycée Nerval la nuit depuis le 11 avril pour contester la fermeture d’une classe de seconde. Les élèves quant à eux ont organisé un sit in. A Evry, les L.P. Perret et Baudelaire entament leur 7ème semaine de conflit contre les suppressions de postes. Le 10 avril, les personnels ont invité Anne Olivier pour parler des femmes des quartiers défavorisés. L’occupation des lycées continue.
Samedi 14 avril à 14 heures, l’association des parents d’élèves de Beaupré organisent une marche solidaire à Haubourdin dans le Nord. « Quand vous mettez 1 € pour vous occuper des tout-petits, c’est 10 € de retour sur investissement » (Jean-Louis Borloo, 27 mars 2012), avait inscrit à la craie l’instituteur sur le tableau noir. C’était vendredi 6 avril dans une classe en plein air organisée à Grondin dans le Gers. Sur les bancs, des élus, des enseignants des parents qui avaient choisi le mode humoristique pour faire entendre leurs protestations. « Nous ne faisons pas grève pour obtenir une hausse de salaire ni pour prendre un jour de congé sans solde mais parce que nous refusons que l’avenir de nos élèves soit sacrifié au nom d’une logique uniquement comptable », ont écrit les enseignants du collège de Bar sur Aube au lendemain de leur mouvement de grève le 11 avril.
Monique Royer